Are the urban poor really worse off? Socieconomic differentials in adult cause specific mortality at the periphery of Ouagadougou, Burkina Faso
Titre | Are the urban poor really worse off? Socieconomic differentials in adult cause specific mortality at the periphery of Ouagadougou, Burkina Faso |
Type de publication | Journal Article |
Year of Publication | 2014 |
Auteurs | Rossier, C, Soura, A, Duthé, G, Lankoandé, B, Millogo, R |
Journal | Quetelet |
Volume | 2 |
Nombre | 2 |
Pagination | 61–80 |
ISSN | 2034-9378 |
Mots-clés | adultes, Afrique au sud du Sahara, migrants, Mortalité, villes |
Résumé | Dans les pays les moins développés, tandis que les citadins les plus pauvres sont plus susceptibles de mourir de maladies transmissibles et de blessures, les plus riches pourraient souffrir d’un plus grand fardeau de maladies non transmissibles. Il n’est donc pas évident de savoir si dans les villes africaines les adultes les plus pauvres sont en moins bonne santé que leurs homologues plus aisés. Dans cet article, nous décrivons les inégalités sociales qui caractérisent la mortalité des adultes (personnes de 15 à 59 ans) à la périphérie de Ouagadougou, capitale du Burkina Faso. En utilisant les données du Système de Surveillance Démographique et Sanitaire de Ouagadougou, de 2009 à 2011, nous vérifions si des facteurs tels que le niveau d’éducation, la pauvreté et la résidence en quartier informel sont liés au risque de décès prématuré chez les adultes. Nous menons cette analyse de la mortalité toutes causes confondues, et aussi en considérant trois grandes catégories de causes de décès : les maladies transmissibles, les maladies non transmissibles et les causes externes. En limitant l’analyse aux adultes nés à Ouagadougou, nous avons constaté que le citadin pauvre fait face à une pénalité sanitaire considérable comparativement au moins pauvre, ce qui est conforme aux attentes basées sur la littérature existante. Les non-migrants riches font face à des risques plus faibles de décès prématuré dû aussi bien aux maladies transmissibles qu’aux maladies non transmissibles. Les adultes migrants quant à eux présentent des tendances très différentes qui faussent l’image globale des inégalités de santé dans la ville. Les migrants riches et les migrants vivant dans les quartiers formels courent un plus grand risque de décès de maladies non transmissibles. Ces résultats particuliers sont probablement dus à des effets de sélection liés à la migration, et peut-être aussi à des niveaux plus élevés d’exposition à des maladies non transmissibles par les migrants. Ils appellent à une plus grande attention portée sur les effets de la migration lors d’études sur les différences rurales-urbaines ou les inégalités sociales de santé en Afrique sub-saharienne. |
URL | https://ojs.uclouvain.be/index.php/Quetelet/article/view/2563 |
DOI | 10.14428/rqj2014.02.02.03 |