Le PRN LIVES organise ses premières Doctoriales

Les 13 et 14 février 2012 à Vidy (Lausanne), 57 doctorant-e-s LIVES ou affilié-e-s à ce Pôle de recherche national (PRN) présenteront leur projet de thèse devant une série d’experts. Le programme est disponible.

Au cours de quatre sessions en parallèle par demi-journée, les doctorant-e-s présenteront l’état de leur recherche, s’inscrivant dans un large éventail de thématiques abordées par le Pôle de recherche national «LIVES – Surmonter la vulnérabilité, Perspective du parcours de vie» : parentalité, couple, passage à la vie adulte, vieillesse, inégalités sociales, trajectoires professionnelles, chômage, migration…

Ils seront entendus par une série d’experts internes et externes à LIVES, en tout 24 professeurs et chercheurs en sociologie, psychologie, psychologie sociale, démographie, socio-économie.

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Lancement d’une enquête sur les réseaux sociaux auprès des chômeurs vaudois

Un questionnaire va être distribué auprès de 5000 personnes en recherche d’emploi pendant les mois de février et mars 2012, première étape d’une analyse portant sur l’impact des liens avec l’entourage dans l’accès au monde du travail. Un projet du Pôle de recherche national LIVES, hébergé par les universités de Lausanne et Genève.

A partir du 1er février 2012 et pendant deux mois, les nouveaux chômeurs qui suivront la séance d’information collective sur l’assurance-chômage (SICORP), passage obligé de l’entrée au chômage dans le canton de Vaud, se verront remettre un questionnaire d’une dizaine de pages avec des questions à choix multiples portant sur leur réseau social au sens large (parents, amis, voisins, anciens collègues, milieux associatifs, etc.). Les participants auront une vingtaine de minutes pour répondre à cette enquête menée dans le cadre du projet 4 du PRN LIVES, dirigé par le professeur Jean-Marc Falter et intitulé Inégalités économiques: Vers des chemins pour sortir de la vulnérabilité.

Pendant les douze mois suivants, les personnes qui auront retrouvé un emploi recevront un deuxième questionnaire. Celles qui seront toujours au chômage après une année se verront remettre un troisième type de formulaire au terme de ces douze mois, moment considéré comme le passage vers le chômage longue-durée.

Menée par les doctorants Anna Von Ow et Nicolas Turtschi ainsi que le post-doctorant Patrick Arni sous la direction des professeurs Giuliano Bonoli, Rafael Lalive et Daniel Oesch, cette enquête sur les réseaux sociaux et l’accès à l’emploi est une première en Suisse. « À notre connaissance, seules quatre études au monde ont été menées sur le sujet, mais dans des contextes différents », souligne Nicolas Turtschi, titulaire d’un master en sciences sociales.

Impact des proches

Le projet s’inscrit dans la continuité de la théorie de Mark Granovetter sur la force des liens faibles. Au début des années 70, ce dernier avançait que les lointaines connaissances d’une personne - les liens faibles - permettaient mieux que les proches – les liens forts - la circulation de l’information, processus nécessaire dans l’accès à l’emploi. En effet, le cercle habituel des relations n’apporte en général aucune nouvelle information utile. Cette théorie est maintenant remise en question car l’on estime que le groupe des intimes a d’autres fonctions : on sera par exemple plus facilement recommandé par un proche que par une vague connaissance.

Les premières données récoltées dans l’enquête seront rapidement codées, grâce à la participation de deux étudiantes de l’IDHEAP, puis analysées en lien avec les résultats des deux questionnaires suivants. En parallèle, Nicolas Turtschi mènera une quarantaine d’entretiens qualitatifs avec les personnes réunissant le plus d’obstacles à l’intégration professionnelle (âge, niveau de formation, parcours migratoire, etc.).

Enfin un test sera mené sur l’impact de l’information sur l’activation des réseaux sociaux. La moitié de la centaine de SICORP menés en février et mars proposera un module de sensibilisation donné par les conseillers des Offices régionaux de placement (ORP). Il sera alors possible de comparer les résultats des personnes encouragées à mobiliser leur entourage avec ceux des chômeurs qui n’auront pas eu ce type d’incitation. Cette mesure intéresse notamment le Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO), qui finance une partie du projet.

Le Canton de Vaud a été un autre allié très précieux de cette recherche. « Nous avons d’excellents contacts avec le Service de l’emploi, qui nous a soutenus, ainsi qu’avec les près de 60 conseillers ORP concernés sur tout le territoire vaudois, que nous avons rencontrés en janvier pendant une demi-journée et qui se sont montrés extrêmement motivés et positifs », se réjouit Nicolas Turtschi.

Economie informelle, vulnérabilités et emploi

Le Prof. Michel Oris, professeur à l'Université de Genève et co-directeur du PRN LIVES, ouvrira une conférence internationale intitulée «Economie informelle, vulnérabilités et emploi» les 9 et 10 février 2012 à Genève.

Cette conférence internationale, organisée par l'Institut de Socio-économie de l'Université de Genève, en collaboration avec l'Institut des études du développement de l'Université de Louvain-la-Neuve (Belgique) et l'Organisation internationale du travail, s'intéressera aux interactions entre l'économie informelle , les vulnérabilités et l'emploi.

Elle réunira une trentaine d'experts venus d'Afrique, d'Asie, d'Amérique et d'Europe, réunis pour une formation intensive de deux jours qui se déroulera en anglais à l'Université de Genève.

Lieu de la conférence: Salle M1160, Unimail, Bd du Pont-d'Arve 40.
Pour plus d'information: http://www.unige.ch/ses/socioeco/institut/recherche/InformalEconomy.html

Entrée gratuite sur inscription. Merci de contacter Sandra Constantin.
Contacts: sandra.constantin@unige.ch, Isabelle.Hillenkamp@unige.ch ou Michel.Oris@unige.ch

Le PRN LIVES présent au congrès de la Société suisse de gérontologie

Pasqualina Perrig-Chiello, professeure à l'Institut de psychologie de l'Université de Berne et cheffe d'un projet individuel au sein du PRN LIVES, donnera une conférence lors du congrès 2012 de la SSG à l'Université Miséricorde de Fribourg. Des posters sur les recherches menées par les équipes des professeurs Dario Spini et Michel Oris, respectivement directeur et co-directeur du PRN LIVES, seront également présentés pendant le congrès.

La conférence de la Prof. Pasqualina Perrig-Chiello aura lieu en plénière le vendredi 3 février à 12h20. Elle aura pour titre "Grand Age: la solidarité des générations en famille au défi" et se déroulera en allemand.

Dans le cadre du Pôle de recherche national (PRN) LIVES, la Prof. Pasqualina Perrig-Chiello est responsable du projet individuel No 12, "Vulnérabilité et développement: Dynamiques développementales et effets différenciés de la perte d’un partenaire intime dans la deuxième moitié de la vie".

Pendant le congrès de la SSG, une exposition et un concours de posters de différentes recherches se tiendra le vendredi 3 toute la journée. Plusieurs chercheurs de LIVES y présenteront leurs travaux, encadrés par le Prof. Dario Spini, directeur du PNR, Université de Lausanne, et le Prof. Michel Oris, co-directeur, Université de Genève. Une session en présence des auteurs se déroulera de 10h20 à 11h00. La remise des prix aura lieu à 15h30.

Analyser les liens entre trajectoires et variables explicatives

Matthias Studer, doctorant au Département des sciences économiques de l'Université de Genève et membre de LIVES, donnera une conférence le mardi 24 janvier 2012 à 12h30 dans les locaux du PNR LIVES, Bâtiment Vidy, salle 531.

  • Rencontre "Méthodes et Recherche" : analyse de dispersion de séquences d'états, liens entre trajectoires et variables explicatives
  • Organisée par le Prof. André Berchtold, maître d'enseignement et de recherche au PRN LIVES, un séminaire conjoint entre la Faculté des sciences sociales et politiques (SSP) de l'Université de Lausanne et le Centre de compétences suisse en sciences sociales (FORS)

L’analyse de séquences est devenue l’une des méthodes privilégiées pour analyser des trajectoires. Elle permet notamment d’étudier dans une perspective holistique les patterns récurrents et la prise en compte de la multiplicité des états possible. Techniquement, cette analyse repose sur une mesure de distance entre trajectoires, ce qui permet de les comparer. En pratique, ces distances sont souvent utilisées pour construire une typologie des trajectoires et identifier des trajectoires types.

Au-delà de l'approche descriptive, on s'intéresse généralement à identifier les facteurs qui influencent la construction de la trajectoire. Pour ce faire, il est d’usage de mettre en relation les types obtenus avec d’autres facteurs d’intérêt, tels que le sexe, à l’aide de régressions logistiques ou de tests d’association. Cependant, en se centrant sur les types de trajectoires, on perd de l’information, ce qui peut conduire à des conclusions trompeuses. Nous présentons ici un ensemble de méthodes qui permet d’analyser les liens entre les séquences d’une part et un ou plusieurs facteurs explicatifs d’autre part. Originellement utilisées en écologie, ces méthodes reposent sur la définition d’une mesure de dispersion des séquences et sur une généralisation des principes de l’analyse de variance (ANOVA) à tous types de dissimilarités. Conceptuellement, ces méthodes permettent un changement de paradigme. Plutôt que de se baser sur la recherche de modèles de trajectoires, nous considérons qu’elles sont insérées dans des contextes multiples qui peuvent influencer — chacun à sa manière — la construction d’une trajectoire. Ces méthodes complètent donc l’analyse de séquences traditionnelle, principalement exploratoire, par une approche confirmatoire.

Matthias Studer est titulaire d'un DEA romand en sociologie de l'Université de Genève. Il est actuellement doctorant au Département des sciences économiques de l'Université de Genève. Au sein du PRN LIVES, il participe à l'IP6 et l'IP14.

Travail, genre et vieillissement: colloque

Le colloque international «Travail, genre et vieillissement: quelles dynamiques de discrimination?» aura lieu le mercredi 18 janvier 2012 à 17h00 et le jeudi 19 janvier 2012 à 18h00 à l'Anthropole UNIL, Dorigny, salle 2044.

Comment les «seniors» investissent-ils et elles cette étape de leurs parcours de vie? Comment les femmes, en particulier, sont-elles affectées par la promotion du «vieillissement actif»? Cette manifestation est organisée par le Centre en Études Genre LIEGE et le Laboratoire de sociologie (Labso), avec le soutien du PRN LIVES. Programme complet sur http://www.unil.ch/getactu/wwwliege/1323704965898/

Première visite du Fonds national suisse de la recherche scientifique

Les 14 et 15 novembre 2011 se tiendra la première «site visit» des experts et du FNS, dans les locaux du PRN LIVES à Lausanne-Vidy.

Deux journées intenses où seront notamment présentés tous les projets individuels (IP), mais aussi les aspects structurels du Pôle (transfert de connaissances, formation, égalité des chances, communication...).

Démographie au XXe siècle: journée d'étude et soirée débat

Plusieurs chercheurs du PRN LIVES participent à une journée d'étude et une soirée débat sur le thème de "La démographie au XXe siècle: usages, concepts et méthodes" le 26 septembre 2011 à Genève, Uni Dufour, salle U408.

Cette journée d'étude et soirée débat seront consacrés à la démographie au XXe siècle, aux concepts et aux outils qu'elle mobilise et aux usages - savant et profanes - de ses acquis et de ses résultats.

Elle est organisée par Virginie Barrusse De Luca, professeure invitée à l'Université de Genève, Maison de l'Histoire, et Michel Oris, professeur à l'Université de Genève, NCCR LIVES et Institut d'Etudes démographiques et des parcours de vie.

Pour le PRN LIVES, participeront également Laura Bernardi, Dominique Joye et Jean-Marie Le Goff, professeurs à l'Université de Lausanne, ainsi que Julia Henke, Claudine Sauvain-Dugerdil et Gilbert Ritschard, chercheuse et professeurs à l'Université de Genève.

Programme complet sur http://www.iussp.org/Activities/hisdem/Geneve26092011fr.pdf

Genre, orientation scolaire et professionnelle

Les 29 et 30 septembre 2011 aura lieu le Colloque international «Genre, orientation scolaire et professionnelle: questions de méthodes», qui se tiendra à l'Université de Lausanne, Grange de Dorigny.

La manifestation est organisée par les laboratoires MISC, Labso, PaVie, OSPS et CEG, avec le soutien de l’école doctorale en Études Genre, du Bureau de l’égalité de l’UNIL et du PRN LIVES. Flyer du colloque à imprimer en recto/verso.

D'autres informations sont disponibles sur le site de l'ISS.

Deuxième module du Programme doctoral

Le second module du programme doctoral se tiendra les 19 et 20 mai à l'Université de Lausanne (bâtiment de Vidy, 4e étage).

Intitulé «Data management and analysis», il portera sur des questions méthodologiques et comportera notamment une introduction au logiciel libre statistique R.

Enjeux méthodologiques, workshop

Séminaire les 30 et 31 mai 2011 sur l’étude des transitions vers la vie adulte des jeunes issus de l’immigration.

L'objectif de ce séminaire est de se familiariser avec diverses questions méthodologiques qui surviennent lorsque l'on mène des recherches sur la transition vers l'âge adulte des migrants de deuxième génération. Ce séminaire fait partie du PRN LIVES et est organisé dans le cadre du projet de recherche LIVES From youth to adulthood: Second generation migrants and their integration in the Swiss Society. La langue principale du séminaire est l'anglais.

Programme du workshop

Organisateurs: Claudio Bolzman, Laura Bernardi, Jean-Marie Le Goff, avec la collaboration d’Andrés Gomensoro et d’Andrés Guarín
Date: 30 & 31 mai 2011
Lieu: HETS, Genève

Inauguration du PRN LIVES

Le pôle de recherche national LIVES – Surmonter la vulnérabilité: perspective du parcours de vie – a été inauguré le 22 mars 2011 à Lausanne.

La manifestation s'est déroulée en présence de Madame Anne-Catherine Lyon, Conseillère d’État et Cheffe du Département de la formation, de la jeunesse et de la culture, de Monsieur Jean-Dominique Vassalli, Recteur de l’Université de Genève et de Monsieur Dominique Arlettaz, Recteur de l’Université de Lausanne.

Les allocutions ont été suivies d’une conférence scientifique en anglais donnée par le professeur Victor Marshall de l'Université de Caroline à Chapel Hill, USA. La manifestation s’est achevée sur une note gourmande et culturelle, par un apéritif dinatoire suivi d’une représentation théâtrale de la compagnie Dahlia Production.

Retrouvez les dias de la présentation lors de l'inauguration.

Un ouvrage sur les parcours professionnels des musicien·nes romand·es

Un ouvrage sur les parcours professionnels des musicien·nes romand·es

Que signifie « être musicien·ne » en Suisse romande dans les années 2010? Comment peut-on en vivre? Marc Perrenoud et Pierre Bataille, membres du PRN LIVES – Surmonter la vulnérabilité : perspective du parcours de vie, se sont penchés sur les trajectoires professionnelles des musicien·nes romand·es. Leur ouvrage « Vivre de la musique ? » décrit trois manières d’être musicien·ne, qui ne se différencient pas par les genres musicaux ou la formation, mais par leurs sources de revenus.

Le milieu musical et les carrières musiciennes présentent une grande variété dans les modes d'organisation et les formes d'emploi. L’étude Musicians LIVES a permis d’identifier trois catégories professionnelles :

  • les créateurs·trices, qui jouent leurs compositions personnelles, souvent en concert ou en spectacle. Ils et elles représentent environ 25% des répondant·es à l’étude.
  • les artisan·es, qui accumulent les prestations en public, généralement dans des contextes où la musique est secondaire (évènement commercial ou fête privée). C’est environ un tiers de l’échantillon de Musicians LIVES.
  • les enseignant·es, qui tirent leurs revenus principalement, voire exclusivement de l’enseignement de la musique, bien qu’ils restent bien intégrés au milieu musical. Cette voie est également une reconversion possible en fin de carrière pour les artisan·es et les créateurs·trices. Ce sont les 40% restants des sujets de l’étude.

Cette classification est tirée du type de revenus des musicien·nes, à savoir les droits d’auteur, les cachets et les revenus liés à l’enseignement. En effet, les chercheurs ont constaté que les parcours se différencient relativement tôt dans l’une ou l’autre des catégories et y restent. Et ces parcours donnent également des indications sur les origines sociales des individus. Ainsi, le niveau de formation des « artisan·es » est en moyenne inférieur aux deux autres catégories.

L’étude Musicians LIVES – 4 ans à l’écoute de 123 professionnel·les de la musique

Pendant 4 ans, Marc Perrenoud, sociologue et anthropologue à l’Université de Lausanne, Pierre Bataille, sociologue à l’Université Grenoble-Alpes, et leur équipe ont rencontré et interviewé les personnes qui vivent de la musique en Suisse francophone pour avoir les détails de ces parcours de vie variés, touchants, parfois chaotiques. Certaines de ces trajectoires illustrent les trois catégories professionnelles dans l’ouvrage « Vivre de la musique ? », fruit de leur travail et rendu de l’étude Musicians LIVES. Cette riche recherche de terrain analyse les caractéristiques de ce milieu ainsi que les inégalités qui peuvent en découler.  

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