Couverture "Trabajo y Hogar"

Le livre “Trabajo y hogar » de Núria Sánchez Mira vient de sortir

Le livre, “Trabajo y hogar: un análisis de género y clase en un contexto de crisis” (Travail et ménage: une analyse de genre et classe dans un contexte de crise) de Núria Sánchez Mira a été présenté à Barcelone ce mois. Il expose une synthèse de sa thèse doctorale sur la division sociale et sexuelle du travail en Espagne dans l’histoire récente.

Le livre de Núria Sánchez Mira, chercheuse post-doc au PRN LIVES et assistante de recherche à l’Institut des sciences sociales (ISS) a été présenté le 13 novembre dernier à  Barcelone. Il est paru grâce au Prix Ángel Rozas à la Recherche en Sciences Sociales de la Fondation Cipriano García, que la chercheuse avait gagné en 2016 en Espagne avec sa thèse doctorale. Cette récompense consiste dans la publication d’un livre du projet gagnant. L’ouvrage expose ainsi une synthèse de la thèse doctorale de la chercheuse espagnole.

« Travail et ménage »  approfondit l’étude de la division sociale et sexuelle du travail en Espagne au cours de la période historique récente. Il explique les changements survenus dans la manière dont les ménages organisent la participation de leurs membres au marché du travail pendant une période d’importantes transformations économiques, politiques, démographiques et sociales. Et la chercheuse y analyse les implications de ces changements pour les rapports de genre au sein du ménage.

Formes prédominantes de division du travail 

« Travail et ménage » décrit les différentes formes prédominantes de division du travail au niveau des ménages dans une Europe élargie, en soulignant les changements survenus en Espagne pendant la période d’expansion économique, ainsi que le fort impact de la crise. La manière dont les couples organisent l’emploi et le travail domestique et de soins varie d’une classe sociale à l’autre. Comme l'explique l'auteure: "C’est dans la classe ouvrière que le modèle « male breadwinner-female caregiver » est encore le plus répandu. Cependant, c’est précisément entre ces couples que l’on observe de plus en plus de changements, tant au niveau des pratiques que du symbolique."

Remise en question des rôles traditionnels

L’idéal de pourvoyeur (provider) principal masculin est en déclin, ce qui se voit notamment dans les imaginaires et engagements matériels changeants des nouvelles générations de femmes. La crise de l’emploi a renforcé cette tendance, transformant par nécessité de nombreuses femmes en principales pourvoyeuses des ressources de leurs ménages, remettant en question la représentation des rôles traditionnels, tout en créant de nouveaux rapports de pouvoir entre les sexes dans la répartition des travaux.

Alors que les femmes sont les protagonistes des transformations, les hommes restent, dans une plus ou moins grande mesure, à l’arrière-plan, entre la normalisation, la perplexité, la résignation et la résistance.

>> Commander le livre 

 

 

Laura Bernardi, nommée présidente du Conseil scientifique de l'INED

Félicitations à Laura Bernardi, nommée présidente du Conseil scientifique de l’INED

Depuis aujourd’hui, la Prof. Laura Bernardi préside le Conseil scientifique de l’Institut national d’études démographiques français.

C'est aujourd'hui que la Prof. Laura Bernardi, professeure de sociologie et démographie à l’université de Lausanne qui dirige le CCI1 et est membre des IP201 et IP208 du PRN LIVES, va présider pour la première fois la séance du jour du Conseil scientifique de l’Institut national d’études démographiques français (INDED), dont elle était déjà membre.

Le Conseil scientifique est composé de représentants d’organismes de recherche ou d’études, ainsi que de personnalités extérieures à l’institut, telle que Laura Bernardi, choisies « en raison de leur compétence dans le domaine de la population ou dans des disciplines connexes à la démographie ». Il a pour mission l’évaluation des orientations scientifiques de l’institut et de donner un avis consultatif sur la politique de l’établissement ou toute question touchant à l’activité scientifique ainsi qu’aux profils de recrutement de nouveaux chargés de recherche.

Rappelons que les missions de l’institut sont l’étude des populations de la France et des pays étrangers, la large diffusion des connaissances produites ainsi que le concours à la formation à la recherche et par la recherche. A ces fins, l’INED mobilise un large éventail de disciplines: anthropologie, biologie, économie, épidémiologie, géographie, histoire, sociologie,. A travers ses 11 unités de recherche, l’institut encourage les échanges et conduit de nombreux projets de recherche européens ou internationaux.

Toutes nos félicitations pour cette nomination!

Table ronde du Colloque "Innovation et intervention sociale," 21.11.18, Haute école de travail social de Genève, ©NCCR LIVES

Discussions encourageantes pour la création d’un laboratoire d’innovation sociale au sein de LIVES

Près de 100 personnes ont participé le 21 novembre dernier au Colloque international « Innovation et intervention sociales : une recherche d’impact dans les domaines du travail social et de la santé ». Organisé à la Haute école de travail social de Genève, cet événement proposait des conférences et ateliers sur le thème de l’innovation sociale et, surtout, une plateforme d’échanges entre professionnel·le·s engagé·e·s dans diverses formes d’action et chercheur·e·s travaillant dans les domaines du travail social et de la santé.

Organisé par la mission de transfert des connaissances du Pôle de recherche national LIVES, avec le soutien de la Haute école spécialisée de Suisse occidentale (HES-S0), ce colloque a approfondi le thème de l’innovation sociale avec des expert·e·s provenant de Suisse et du Canada.

Anne Parpan-Blaser, professeure à la Haute école spécialisée du Nord-ouest de la Suisse (FHNW), a présenté l’innovation sociale comme un concept-pont entre production et utilisation des connaissances scientifiques et pratiques, tout en relevant les défis et les conditions qui se posent à la construction de cette passerelle. Elle a notamment aussi renvoyé à la problématique qui se pose à l’innovation sociale face à la population à laquelle elle s’adresse: personnes vulnérables dont les besoins sont pris en compte par la recherche, toutefois sans garantie d’une amélioration de leur situation malgré cet investissement scientifique.

Appel à une innovation sociale innovatrice et solidaire

Cette problématique a d’ailleurs été relevée d’emblée lors de l’ouverture du colloque par le directeur du PRN LIVES, Dario Spini, la vice-rectrice de la HES-SO, Christine Pirinoli, et la directrice de la Haute école de travail social de Genève, Joëlle Libois, qui, elle, a appelé à soutenir de l’innovation sociale qui soit à la fois innovatrice et solidaire.

Au cours des ateliers et conférences du colloque, cette problématique est restée au centre des débats. Pour les trois expert-e-s québécois-e-s de l’innovation sociale, les professeur-e-s Mélanie Bourque, Christian Jetté et Jacques Caillouette, membres du Centre de recherche sur l’innovation sociale (CRISES), ce sont les mouvements sociaux qui déclenchent le processus de l’innovation sociale et amènent ainsi des résultats tangibles pour les populations ciblées par la recherche. Ce modèle dit bottom-up a été partagé par certain-e-s intervenant-e-s des ateliers qui y voyaient aussi une manière de respecter les droits sociaux des récipiendaires de prestations sociales.

Impliquer les personnes vulnérables

Un avis partagé par les participant-e-s de la table ronde, dont le Conseiller d’Etat genevois Thierry Apothéloz, Philippe Cotting de l’Association REPER à Fribourg, Corinne Hutmacher-Perret de la Conférence suisse des institutions d'action sociale (CSIAS), Jacques Laurent du Service d'accompagnement et d'hébergement de l'adulte du Canton de Neuchâtel, ainsi que Véréna Keller d’Avenir Social. En fin de compte, comme l’a d’ailleurs noté Thierry Apothéloz, l’innovation sociale ouvre également la voie à la participation de segments et groupes de la population usuellement en marge de la société. En œuvrant avec ce type de population, la recherche et l’innovation accroissent non seulement les connaissances pour améliorer l’accompagnement social, mais soutiennent également la cohésion sociale. Cela en impliquant les personnes vulnérables dans un travail qui à priori leur semble très lointain de leurs soucis au quotidien.

"Understanding Social Dynamics: 20 Years of the Swiss Household Panel", Special issue 2020, Swiss Journal of Sociology - delay: 20th December 2018

To celebrate 20 Years of the Swiss Household Panel, the Swiss Journal of Sociology publishes a special issue on the topic "Understanding Social Dynamics: 20 Years of the Swiss Household Panel". The deadline to submit an abstract (proposing an idea for an article) has now been extened until the 20th December 2018.

In 2019, the Swiss Household Panel celebrates its 20th Birthday. On this occasion, we invite for contributions to an anniversary issue of the Swiss Journal of Sociology. The contributions should focus on social dynamics and make use of the longitudinal character of the panel data.

Panel studies have unique analytical advantages. They are essential to understand processes of mobility and inertia. In particular they make it possible to: (a) measure and analyse social change; (b) distinguish between permanent and transitory characteristics of a given phenomenon; and (c) study both intergenerational and intragenerational patterns of phenomena such as poverty, income dynamics, health conditions and practices or political positioning. In addition, they allow researchers to establish (robust) causal relationships between social phenomena. Household panels also allow for intra-household studies, such as the study of mutual influence of household members’ attitudes and behaviours over time. Panel data are therefore important for both academic research and for monitoring and evaluating policies.
For the special issue “Understanding Social Dynamics” of the Swiss Journal of Sociology, we welcome substantive contributions from different conceptual and theoretical horizons, addressing topics such as education, employment, material reward, health, social networks, integration, political behaviour, or attitudes and values. Comparative analyses based on the Cross-National Equivalent File (CNEF) are particularly welcome.
Please submit your proposal for a contribution to Robin Tillmann (robin.tillmann@fors.unil.ch) by 20 December 2018. 
Refugee Routes - Somalia, 29.11.2018, Bern

REFUGEE ROUTES: soirée d'information sur la Somalie

Pour la première fois en Suisse alémanique, à Berne, la prochaine soirée «Refugee Routes» organisée le 29 novembre portera sur la Somalie.

Les soirées REFUGEE ROUTES, organisées par l’OSAR avec le soutien du Pôle de recherche national LIVES, ont pour but de mieux comprendre la situation des réfugiés en Suisse, les raisons qui les ont poussés à l’exil et leurs conditions d’accueil en Suisse. Elles s’adressent à toute personne intéressée, en particulier dans les milieux associatifs et institutionnels.
Cette soirée d'information aura lieu en allemand. Veuillez consulter la version allemande de cette actualité pour d'autres détails.

>> Inscription obligatoire (jusqu'au 23.11.2018)

Cover Vol. 10 : Sequence Analysis and Related Approaches (Ed. Springer, 2018)

Un nouvel ouvrage des Springer Series: «Sequence Analysis and Related Approaches, Innovative Methods and Applications»

Le 10ème volume de la Série (en anglais seulement) "Life Course Research and Social Policies", publié par NCCR LIVES aux éditions Springer vient de sortir et est désormais disponible en Open Access. Une mine d'outils et informations pour les scientifiques des domaines sociaux s'intéressant à l'analyse quantitative des parcours de vie, et pour ceux travaillant en sociologie, démographie, économie, santé, psychologie, politiques sociales et statistiques!

Le dixième ouvrage,intitulé «Sequence Analysis and Related Approaches, Innovative Methods and Applications», édité par Gilbert Ritschard et Matthias Studer, tous deux affiliés à NCCR LIVES et à la Geneva School of Social Sciences University de Genève, est désormais disponible en mode Open Access.

Ce nouvel ouvrage apporte des méthodes novatrices et des applications originales d’analyse de séquence (AS) et des méthodes appropriées d’analyse de données longitudinales décrivant les parcours de vie: trajectoires professionnelles, familiales ou de santé ou emploi du temps. Il porte une attention toute particulière à l’utilisation combinée d’AS et d’autres méthodes appropriées pour les données longitudinales, ainsi qu’aux alternatives à l’AS classique consistant à élaborer des typologies de séquences à partir de disparités entre paires de séquences.

Combiner l'analyse de séquence avec d'autres méthodes

Outre les deux articles généraux (Courgeau; Eerola) dans la Partie I, cinq autres démontrent les avantages de combiner l’AS avec d’autres méthodes pour saisir la dynamique des trajectoires. L’AS est combinée avec des modèles de survie (Malin and Wise; Lundevaller et al.; Rossignon et al.), de l'analyse quali-quantitative comparée (QCA) (Borgna and Struffolino) et avec des modèles cachés de Markov (Helske et al.). Parmi les autres contributions méthodologiques, trois concernent le cadre classique de l’AS. Deux d’entre elles ouvrent des voies novatrices de calcul des dissimilitudes entre les séquences (Collas; Bison and Scalcon) et un regroupement flou des séquences basé sur les caractéristiques (Studer). Les autres présentations méthodologiques traitent d’approches alternatives qui ne se fondent pas sur la disparité. A savoir les réseaux de séquences (Cornwell; Hamberger), les regroupements basés sur l’utilisation des chaînes de Markov (Taushanov and Berchtold) et la mesure de la qualité ou de la précarité des séquences individuelles (Manzoni et Mooi-Reci; Ritschard et al.).

L’utilité de l’AS et les développements méthodologiques proposés sont illustrés au fil de l’étude par plusieurs cas de parcours de vie, tels les trajectoires professionnelles genrées (Malin and Wise), la participation au marché du travail des femmes en Allemagne (Borgna and Struffolino), la relation entre la participation au marché du travail et les autres domaines de la vie (Helske et al.), la manière dont les trajectoires passées affectent les chances de congé parental en Suisse (Rossignon et al.), la mortalité des personnes handicapées au XIXe siècle en Suède (Lundevaller et al.), l’utilisation du temps pendant une journée type dans les couples à deux revenus en Italie (Bison et Scalcon), les schémas de mobilité au Togo (Hamberger), la dépendance à Internet en Suisse (Taushanov et Berchtold), la qualité des carrières professionnelles après une première période de chômage (Manzoni and Mooi-Reci) et la transition de l’école au travail (Studer; Ritschard et al.).

Une mine d'informations

Cet ouvrage offre ainsi une mine d’informations aux scientifiques des domaines sociaux s’intéressant à l’analyse quantitative des parcours de vie et à toutes les personnes qui travaillent dans l’univers de la sociologie, de la démographie, de l’économie, de la santé, de la psychologie, des politiques sociales et des statistiques.

Le Pôle de recherche national Suisse LIVES se réjouit par ailleurs que cinq chapitres de cette publication soient des contributions de chercheurs de LIVES:

Springer series on "Life Course Research and Social Policies" in open access

This Series invites academic scholars to present theoretical, methodological, and empirical advances in the analysis of the life course, and to elaborate on possible implications for society and social policies applications. Thanks to the NCCR LIVES funding, all those books are published in open access. The Series editors are Laura Bernardi, Dario Spini and Jean-Michel Bonvin.

Submit your book proposals!

Ideas and proposals for additional contributions to the Series should be sent to laura.bernardi@unil.ch.>> Already published

>> Ritschard, G; Studer, M. (eds) (2018). Sequence Analysis and Related Approaches Innovative Methods and Applications. Cham, Switzerland:, Springer, Life Course Research and Social Policies, Vol. 10
>> Télécharger le livre (pdf)

 

iStock © digtialstorm

Innovation et intervention sociales : une recherche d’impact dans les domaines du travail social et de la santé

Colloque international le 21 novembre 2018 à la Haute école de travail social (HES-SO) de Genève, avec des conférences de Anne Parpan Blaser (FHNW) et de Jacques Caillouette (Université de Sherbrooke), Mélanie Bourque (Université du Québec en Outaouais) et Christian Jetté (Université de Montréal), ainsi que deux ateliers de réflexion et une table ronde réunissant des intervenants de divers horizons.

>> Flyer

L’intervention sociale et sanitaire s’effectue à la croisée des accompagnements individuels et collectifs. Elle s’articule en outre à l’échelle institutionnelle et territoriale. De ce fait, elle réunit une grande variété d’acteurs·trices professionnel·le·s (personnel de premier recours, de formation, de recherche, etc.), des récipiendaires confronté·e·s à toutes sortes de questions sociales et de santé, et dépend également de décisions du législateur, des moyens financiers à disposition et des modes de gestion.

Si l’on considère que l’innovation sociale « peut être définie comme le développement et la mise en œuvre de nouvelles idées (produits, services et modèles) pour répondre à des besoins sociaux et créer de nouvelles relations ou collaborations sociales » (Guide de l’innovation sociale, Commission européenne, 2013), l’intervention sociale et sanitaire peut être considérée comme un champ d’expertise indispensable à la production de nouvelles réponses aux défis sociaux contemporains qui concernent les personnes vulnérables tout au long de leurs parcours de vie : le care, les coûts de la santé, les inégalités sociales et le cumul des désavantages, l’emploi précaire ou atypique, le burnout et la santé au travail, le vieillissement, l’éclatement familial, etc. Ce colloque international questionne dès lors l’apport de l’intervention sociale et sanitaire à l’innovation sociale à travers trois volets:

1. Contours

Le premier volet consistera à donner un éclairage conceptuel pour tenter de définir les contours de l’innovation sociale. Nous le ferons en mettant l’accent sur les processus de l’innovation sociale, notamment en matière de participation des professionnel·le·s, mais aussi des récipiendaires dans des institutions et des territoires circonscrits. Ces personnes se situent à différents points de l’espace social qu’il s’agit de saisir collectivement pour que de nouvelles solutions concrètes puissent émerger. En matière d’innovation sociale, il est en effet tout aussi important de valoriser les processus que les résultats, car les modalités de mise en œuvre doivent permettre de développer le pouvoir d’agir des individus et de renforcer les liens sociaux des collectifs mobilisés. Faut-il comprendre ces processus comme des vecteurs de démocratisation transformative pour le bien commun ? Ces enjeux seront développés par des spécialistes de l’innovation sociale.

2. Processus

Le deuxième volet apportera un regard réflexif sur les processus vécus par les différent·e·s acteurs·trices. Comment fonctionne le collectif d’innovation sociale ? Quelle entente entre les multiples acteurs et actrices ? Comment les différentes expertises (scientifiques, professionnelles et usagères) se combinent-elles ? Du point de vue de la recherche en sciences humaines et sociales, la perspective du parcours de vie permet-elle d’obtenir des résultats novateurs significatifs sans péjorer les droits fondamentaux de personnes vulnérables ? Comment l’intervention sociale se nourrit-elle de cette approche qui met en relief l’interdépendance des domaines de vie et des normes qui gouvernent les ressources sociales, économiques, psychologiques et physiologiques ? Comment peut-elle intégrer des méthodes longitudinales attentives aux temporalités des vulnérabilités ? Quel peut être l’apport des Living Labs pour reconnaître et formaliser la réalisation d’un projet innovant ? Ces questions, et bien d’autres, seront discutées par des spécialistes.

3. Enjeux

Enfin, le colloque entend interroger les enjeux des processus d’innovation sociale, leurs financements et leurs évaluations. A qui incombe la tâche de valider une innovation sociale ? Selon quels critères et dans quelle temporalité ? Ce type de questionnements interroge la légitimité de l’intervention sociale et sanitaire, mais également le soutien financier et l’institutionnalisation de l’innovation sociale. Le besoin d’intervention dépend en effet fortement de la perception du problème social et de son cadre institutionnel. En Suisse, outre les trois niveaux de compétence étatique et les règles du marché liées à l’économie capitaliste, ce processus est ancré dans un débat idéologique dont les termes doivent être objectivés. C’est en favorisant le dialogue entre les différents acteurs et actrices concerné·e·s que ce troisième volet du colloque sera développé à travers une table ronde.

Programme

Accueil
  • 09h00-09h30 Réception des participant·e·s
  • 09h30-09h35 Ouverture du colloque
  • 09h35-09h50 Mots de bienvenue
  • Joëlle Libois, Directrice de la Haute école de travail social Genève (HETS-GE)
  • Christine Pirinoli, Vice-rectrice Recherche & Innovation, Haute école spécialisée de Suisse occidentale (HES-SO)
  • Dario Spini, Directeur du Pôle de recherche national LIVES
Conférence
  • 09h50-10h35
  • Anne Parpan-Blaser, Haute école spécialisée du Nord-ouest de la Suisse (FHNW)
    L’innovation sociale – Un concept-pont entre production et utilisation des connaissances
  • 10h35-11h00 Pause
Atelier de réflexion
  • 11h00-12h30 L’innovation sociale en action I : le défi de la collaboration

    (présentation en tandem équipe de recherche/partenaire du terrain ou récipiendaires) 

Modération : Olivier Grand, HES-SO

  • Les situations dites complexes des personnes en situation de handicap : plaisir et souffrance dans le travail éducatif
    Toni Cerrone, HETS & Sa | EESP | Lausanne & Pascal Devaux, Fondation Perceval, St-Prex

  • Roms en cité : témoignages, participation et politiques publiques
    Monica Battaglini, HETS-GE & Cera Moaca, Pôle Médiation Intercommunautaire à CARITAS

  • La recherche participative comme méthode pour travailler avec des populations vulnérables et d’impact social à partir des exemples des projets « Encore ! Des histoires ! Évaluation participative du projet pilote de « LivrEchange » et « La parentalité en situation de toxicodépendance dans le canton de Vaud »
    Annamaria Colombo, HETS-FR & Cynthia Pedrazzini, Café des Mamans

  • 12h30-13h30 Pause de midi – repas
Atelier de réflexion
  • 13h30-15h00 L’innovation sociale en action II : le défi du développement
    (présentations en tandem équipe de recherche/partenaire du terrain ou récipiendaires)
  • Le non-recours aux prestations sociales à Genève
    Alain Bolle, CSP Genève/Dominique Froidevaux, Caritas Genève & Barbara Lucas, HETS-GE

  • Cause Commune : Méthodologie de politique d’action sociale communale de Chavannes-près-Renens
    Dario Spini / Emmanuelle Anex, PRN LIVES & Alain Plattet, Commune de Chavannes-près-Renens

  • IncuPA, étude de faisabilité d’un incubateur de projets en faveur du soutien aux proches aidant∙e∙s
    Sandrine Pihet/Noémie Pasquier, HEdS-FR & Jean-Jacques Monachon, Service de la santé publique de canton de Neuchâtel

  • 15h00-15h30 Pause
Conférence
  • 15h30-16h30
  • L'expérience du Centre de recherche sur les innovations sociales (CRISES) au Québec: apports pratiques et théoriques d’un concept heuristique
    Jacques Caillouette, Université de Sherbrooke, responsable au CRISES de l’axe sur les innovations sociales dans les politiques et pratiques sociales; Mélanie Bourque, Université du Québec en Outaouais, membre du CRISES; Christian Jetté, Université de Montréal, membre du CRISES

Table ronde
  • 16h30-17h45
        • « Centre d’innovation sociale » de LIVES, défis et perspectives
          Modération : Jean-Pierre Tabin (HETS&Sa | EESP)

Participant·e·s (entre autres):

  • Thierry Apothéloz, Conseiller d’Etat, Genève
  • Philippe Cotting, Association REPER, Fribourg
  • Corinne Hutmacher-Perret, Conférence suisse des institutions d'action sociale (CSIAS), Berne
  • Jacques Laurent, Service d'accompagnement et d'hébergement de l'adulte (SAHA), Canton de Neuchâtel
  • Véréna Keller, AvenirSocial, Berne

Informations pratiques

Lieu

Haute école de travail social (HES-SO) de Genève, auditoire E007 (Bâtiment E), Rue Pré-Jérôme 16, 1205 Genève
Plan du quartier : https://www.hesge.ch/hets/contact-0

Inscriptions - il n'est plus possible de s'inscrire

Frais d’inscription: 10 francs payables sur place

Comité d'organisation

  • Milena Chimienti
  • Pascal Maeder (contact)
  • Christian Maggiori
  • Stéphane Rullac