Photo Patrick Clenet, Wikipedia

Le PRN LIVES accentue son implication internationale dans l’étude des parcours de vie

Plusieurs membres du Pôle de recherche national LIVES ont participé à la Conférence annuelle de la Society for Longitudinal and Life Course Studies (SLLS) qui s’est tenue à Amsterdam du 23 au 25 septembre 2013. Le prochain congrès aura lieu à Lausanne. Rendez-vous en 2014 !

The Pôle de recherche national LIVES – Surmonter la vulnérabilité : Perspective du parcours de vie (PRN LIVES) est membre de la Society for Longitudinal and Life Course Studies (SLLS) depuis 2012. Son directeur, Dario Spini, en est le représentant global pour la Suisse. Il était à Amsterdam pour la Conférence internationale de la SLLS avec d’autres membres du PRN LIVES afin de présenter leurs recherches.

La conférence de cette année portait sur « Grandir et vieillir : transitions de santé à travers le parcours de vie ». Les orateurs principaux étaient Eco de Geus, professeur de psychologie biologique et co-directeur du Registre néerlandais des jumeaux au Centre médical de l’Université libre d’Amsterdam, Mark Hayward, professeur de sociologie et directeur du Centre de recherche démographique à l’Université du Texas à Austin, et Mel Bartley, professeure émérite de sociologie médicale, directrice du Centre ESRC pour l’étude des parcours de vie sur la société et la santé à l’University College de Londres.

Les sessions abordaient une grande quantité de thèmes en relation avec la santé dans les parcours de vie : dépendances, activité physique, obésité, santé mentale, éducation, adolescence et transition à la vie adulte, grand âge, caractéristiques socioéconomiques, emploi, et bien d’autres encore, avec environ 150 présentations et 30 posters de chercheurs venus d’une quinzaine de pays.

Deux symposiums LIVES

Les chercheurs LIVES avaient organisé deux symposiums : « Situations à risque et bien-être : l’impact des ressources personnelles », et « Rétrospective de la santé fonctionnelle et psychologique parmi les générations de personnes âgées en Suisse (1979-2012) ».

Dans la première de ces deux sessions, Christian Maggiori (IP7) a présenté « Trajectoires de chômeurs – éléments des deux premières vagues d’une étude longitudinale suisse ». Le chercheur montre que les ex-chômeurs qui trouvent un travail perçu comme instable ont un niveau de bien-être assez bas, plus proche de celui des chômeurs toujours en recherche d’emploi que de celui d’autres ex-chômeurs ayant trouvé un travail stable. Cette observation remet en question la distinction entre personnes en emploi et personnes au chômage, s’agissant du bien-être.

La présentation suivante, par Veronique Eicher (IP9), portait sur « Faire face aux situations stressantes dans le domaine professionnel ». Celle de Dario Spini (IP1 et IP13) s’intéressait à la « Participation à des activités de groupe comme stratégie aidant à faire face après la perte de l’être cher ». Quant à Rachel Fasel, coordinatrice scientifique du PRN LIVES, elle présentait « Croyances ébranlées : comment faire face quand le monde n’est pas juste ? » (voir Sur les traces des guerres en Ex Yougoslavie, le livre qui traverse les frontières entre disciplines).

D’autres chercheurs LIVES ont également présenté leur travail : Gilbert Ritschard, Stéphane Cullati, Mouna Bakouri, Nora Dasoki, Aude Tholomier, Michaela Knecht.

Tous ont eu l’occasion d’en savoir plus sur les méthodes et avancées d’études de panel réalisées dans d’autres pays comme les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France, entre autres.

L’an prochain à Lausanne

La prochaine Conférence internationale de la SLLS portera son attention sur les politiques sociales dans une perspective parcours de vie. L’équipe du PRN LIVES se réjouit d’accueillir cet événement interdisciplinaire dans les locaux de l’Université de Lausanne du 9 au 11 octobre 2014.

 

"Lone Parenthood in a Life Course perspective" (Workshop)

The Swiss National Center of Competence in Research LIVES organizes a workshop on June 6-7, 2014, at the University of Lausanne. Abstract submission (between 500 and 2000 characters) is December 15, 2013.

Lone parenthood is an increasing reality in the XXI century, reinforced by the diffusion of divorce and separation. Despite the significance of this phenomenon, current studies and official statistics say relatively little about the process leading to lone parenthood, the nature of such state (transitory, stable, recurrent) and its complementary aspect of non-residential parenthood. How rapidly do single parent re-partner if they do so? How long do people stay lone parents for? What roles do play the age and the number of parents and children? How are roles shared between residential and non-residential parents? How lone parenthood varies between countries, cultures, generations, and institutional settings? What is the role of legal regulations concerning shared custody, parental authority, and financial support to non-residential children?

A life course perspective is essential in order to better understand lone parenthood and non-residential parenthood as part of family dynamics. We address this call to social sciences researchers (demography, sociology, social psychology, political sciences, economics, law) with an interest in the topic of lone and non-residential parenthood. We particularly welcome empirical contributions (quantitative, a qualitative, or mixed methods) taking a life course longitudinal perspective.

The following topics are to be addressed in the workshop:

  • Different forms of lone parenthood (chosen vs. event-driven lone parenthood, in the presence or absence of the non residential parent, etc...).
  • Transitions in and out of lone parenthood and the processes implied in these transitions.
  • Socio-economic, psychological, social well-being of lone parents/non-residential parents.
  • Intergenerational and gender perspectives on lone parenthood/non residential parenthood.
  • Prevalence and characteristics of lone parenthood/non-residential parenthood in comparative perspective (cross national, cross cultural, cross generational comparisons).

Location:
The workshop will take place in Lausanne on June 6-7, 2014.

Submission:
The deadline for the abstract submission (between 500 and 2000 characters) is December 15, 2013. Proposals can be sent to laura.bernardi@unil.ch.

Scientific committee:
Laura Bernardi (University of Lausanne), Pasqualina Perrig-Chiello (University of Bern), Cornelia Hummel (University of Geneva), Marieke Voorpostel (FORS)

17th European Conference on Personality

The 17th European Conference on Personality (ECP17) will be held at the University of Lausanne (Switzerland), from July 15 to July 19, 2014.
NCCR LIVES supports the conference.

Submission is open. The deadlines for abstract submission are the following:

  • Submission of a symposium: February 1, 2014
  • Submission of an oral presentation or a poster: Frebruay 15, 2014
  • Feeback on abstract acceptance: April 14, 2014

More information on http://www3.unil.ch/wpmu/ecp17/

Photo Hugues Siegenthaler

Le premier « Docteur LIVES » reçoit le prix de la Faculté des sciences économiques et sociales à Genève

Matthias Studer, premier doctorant du PRN LIVES à avoir terminé sa thèse, a reçu le vendredi 20 septembre 2013 un prix de 2000 francs récompensant un travail dont la moitié seulement aurait valu un doctorat, avait estimé le jury de thèse…

Obtenu en janvier 2012, le doctorat de Matthias Studer, membre des IP6 et IP14 du Pôle de recherche national LIVES, lui a valu le Prix 2013 de la Faculté des sciences économiques et sociales de l’Université de Genève.

Dans sa thèse, Matthias Studer montre que les femmes n’ont pas les mêmes chances que les hommes d’accéder aux études doctorales, puis de décrocher le titre dans les délais impartis.

Pour le démontrer, le chercheur a développé des méthodes innovantes en matière d’analyses séquentielles. Ces compétences ont d’ailleurs contribué au développement de la boîte à outil TraMineR, utilisée aujourd’hui dans le monde entier.

Lors de la soutenance de sa thèse, les membres du jury ont souligné son « étonnante maturité intellectuelle », sa « grande autonomie dans le travail » et son « sens de la pédagogie ».

Le professeur Cees Elzinga, de l’Université Libre d’Amsterdam, a déclaré qu’il avait lu sa thèse avec « la plus grande admiration (…) car elle contient en fait deux thèses, dont chacune aurait été plus que suffisante pour obtenir un doctorat ». Il faisait référence tant à la démonstration des inégalités de genre qu’au développement des méthodes utilisées.

 

Pour la 3e fois en une année, le Pôle de recherche national LIVES informe les participants de ses enquêtes

Pour la 3e fois en une année, le Pôle de recherche national LIVES informe les participants de ses enquêtes

Un bulletin d’information a été envoyé en septembre 2013 aux quelque 2000 participants de l’étude sur les caractéristiques personnelles et trajectoires professionnelles. Une étude sur les relations de couple dans la seconde moitié de la vie a également fait l’objet d’une publication de ce type.

Le Pôle de recherche national LIVES – Surmonter la vulnérabilité : perspective du parcours de vie (PRN LIVES) mène plusieurs enquêtes longitudinales dans le cadre de ses projets de recherche. D’importants échantillons de population résidente en Suisse sont ainsi régulièrement interrogés sur différents sujets.

Ces personnes ont été informées des résultats provisoires de ces vagues de questionnaire dans le cadre des projets IP7 et IP12.

L’IP7 s’intéresse aux caractéristiques personnelles et trajectoires professionnelles. Il vient d’envoyer un second bulletin d’information en septembre 2013, onze mois après une première édition qui abordait les données récoltées lors de la première vague d’enquête.

L’IP12 travaille sur la question du couple, de la séparation et du veuvage à l’âge mûr. Il a présenté ses premiers constats dans un bulletin d’information paru en mars 2013.

Tous ces documents sont en ligne sur le site du PRN LIVES.

City of Mostar. Photo: Mura © iStock

Sur les traces des guerres en Ex Yougoslavie, le livre qui traverse les frontières entre disciplines

Le conflit des Balkans a modifié les identités et représentations collectives des populations. Une équipe du Pôle de recherche national LIVES publie un ouvrage dont les thèses et les méthodes détonnent. Ses conclusions remettent en question des théories existantes dans la littérature scientifique. L’interdisciplinarité y est poussée jusqu’à un niveau rarement atteint dans ce type de publication.

« Dans le monde actuel, il ne manque ni d’Etats fragiles, ni de phénomènes de nationalisme séparatiste, de rébellion violente ou de répression cruelle. Si les constats rapportés dans ce livre inspirent des observateurs à considérer autrement la logique des actions collectives, ou encouragent des chercheurs à documenter des expériences collectives associées à l’éclatement violent ou à la redéfinition des communautés qu’ils étudient, alors ce livre aura atteint son principal objectif. »

Telles sont les dernières lignes du livre War, Community, and Social Change. Collective Experiences in the Former Yugoslavia (Guerre, Communauté et Changement social. Expériences collectives en Ex-Yougoslavie) qui vient de paraître aux éditions Springer sous la direction de Dario Spini, Guy Elcheroth et Dinka Corkalo Biruski, avec des contributions d’une quinzaine d’auteurs, dont la moitié sont liés au Pôle de recherche national LIVES.

« Voix invitées »

Cet ouvrage, en plus de réunir les contributions de psychologues, de sociologues, de démographes et d’historiens, accueille les « voix invitées » d’une anthropologue, d’une activiste des droits de l’homme et d’une journaliste. Tous et toutes s’attachent à montrer comment les victimes des guerres en Ex-Yougoslavie ont affronté et surmonté ces longs épisodes de violence. Leurs conclusions démontrent avec quelle intensité les événements de la dernière décennie du 20e siècle ont modifié les populations exposées.

Dario Spini, directeur du PRN LIVES, justifie l’apport des voix invitées comme « une manière de montrer que nos résultats de recherche se transposent dans des réalités observables et concrètes. » De manière plus générale, l’ouvrage est selon lui un « bel exemple de comment une recherche interdisciplinaire peut se développer, avec des approches très différentes et très complémentaires à partir des mêmes données. »

Enquête porte-à-porte

Ces données, quelles sont-elles ? Il s’agit d’une enquête menée en 2006 auprès de 5500 individus de six pays d’Ex-Yougoslavie - Bosnie-Herzégovine, Croatie, Kosovo, Macédoine, Serbie Monténégro, Slovénie - dans le cadre du projet TRACES (TRansition to Adulthood and Collective Experiences Survey), une étude sur la transition à l’âge adulte et les expériences collectives financée par le Fonds national suisse de la recherche scientifique. L’équipe a collaboré en partie avec des universitaires de Belgrade, de Zagreb et de Zadar, ainsi que de Sarajevo. La collecte des données a été réalisée pendant trois mois par des enquêteurs locaux, qui ont fait du porte-à-porte pour relever les trajectoires des habitants de la région à l’aide de calendriers de vie. Un questionnaire sur les normes et représentations des personnes nées entre 1968 et 1974 complétait l’enquête. Cette cohorte, entrée dans l’âge adulte au moment de la guerre, présentait en effet plus de risques d’avoir été impliquée dans le conflit et exposée à ses risques, qui plus est à un âge particulièrement sensible.

Sur la base de ces données, les chercheurs ont traité plusieurs thèmes. Le chapitre de Dusko Sekulic montre pourquoi l’intolérance ethnique est davantage un résultat qu’une cause de la guerre. Dans un article de Jean-Marie Le Goff et Francesco Giudici, la complexité, l’occurrence et l’évolution des mariages mixtes avant et après la guerre sont finement détaillées. Dans une autre partie, Jacques-Antoine Gauthier et Eric Widmer s’intéressent aux déplacements de populations et évoquent le poids de l’instrumentalisation politique. Plus loin Davide Morselli et Stefano Passini démontrent que les personnes ayant une forte identification ethnique sont plus sujettes au sentiment d’anomie, quelque soient les expériences réellement vécues.

Les voix invitées apportent d’autres perspectives que celles tirées des données. Ivana Macek, anthropologue, évoque les contrastes entre soumission et résistance lors du siège de Sarajevo. Svetlana Broz, de l’ONG Gardens of the Righteous Worldwide (GARIWO), se souvient des justes et des braves qui ont refusé d’entrer dans une logique de haine ethnique. Enfin Florence Hartmann, journaliste et ancienne porte-parole du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, montre en quoi cet instrument juridique a échoué à répondre aux besoins des victimes.

Questionner des concepts clés

La dernière partie du livre aborde un point de vue clairement psychosocial pour se concentrer sur les dimensions collectives de la vulnérabilité et de la résilience, avec notamment les contributions de Rachel Fasel, Guy Elcheroth et Sandra Penic. Les constats de ces auteurs les amènent à questionner certains concepts clés de la littérature en la matière. Par exemple, Rachel Fasel montre que la croyance en un monde juste, décrite dans la littérature comme une ressource stable chez tout individu au cours de sa vie, a été fortement ébranlée en ex-Yougoslavie par l’expérience de la guerre. « Dans le projet TRACES, nous étions dans un contexte totalement différent de ce qui avait été observé jusqu’alors dans des situations moins tourmentées », explique la chercheuse. « En fait nous avons constaté que le cumul de victimisation dû à la guerre et à la précarité socio-économique entraînait une moindre croyance en un monde juste, ce qui avait un impact sur le bien-être des individus. Les gens n’ont pas seulement besoin de boire et de manger, mais aussi de maintenir des croyances positives, notamment de croire en la justice. »

Guy Elcheroth mentionne d’autres constats qui remettent en question certaines certitudes : « La littérature en psychologie sociale établit un lien entre la docilité face aux autorités et l’hostilité face aux étrangers ou aux minorités. C’est le syndrome de la personnalité autoritaire, qui est tout à fait pertinent dans certains contextes. On l’a constaté aussi en Slovénie ou en Croatie, qui ont connu une relative prospérité au moment de l’enquête. Mais c’est de moins en moins vrai quand on s’intéresse à d’autres régions, ravagées économiquement. Là on observe un autre phénomène : les mêmes individus sont souvent doublement méfiants, envers leurs propres autorités et envers des boucs émissaires externes. »

L’ensemble du livre, estime le chercheur, montre « comment la guerre a transformé les croyances de toute une génération ». L’expérience de TRACES a également laissé son empreinte sur l’équipe. Guy Elcheroth vient d’obtenir des fonds pour poursuivre la ligne recherche, en s’intéressant à présent aux mémoires plurielles et à la justice transitionnelle au Burundi, au Sri Lanka et dans les Territoires palestiniens. Quant aux autres membres du groupe, de TRACES à LIVES, le fil rouge est bien sûr l’étude de la vulnérabilité, « un thème qui nous parcourt depuis longtemps », estime Dario Spini.

Spini, Dario; Elcheroth, Guy; Corkalo Biruski, Dinka (Eds.)
War, Community, and Social Change. Collective Experiences in the Former Yugoslavia
Series: Peace Psychology Book Series, Vol. 17
2014, XII, 241 p. 24 illus., 6 illus. in color.

 

 

LIVES soutient le colloque Travail-Famille organisé par la Commission cantonale de la famille à Genève

LIVES soutient le colloque Travail-Famille organisé par la Commission cantonale de la famille à Genève

Le mardi 10 septembre 2013 se tiendra à Uni Mail, Genève, un colloque intitulé «Travail-Famille: L’impossible ménage ?», avec des conférences le matin, des ateliers thématiques l’après-midi et un débat le soir réunissant des candidats au Conseil d’Etat. Les conclusions de cette journée seront remises au nouveau gouvernement cantonal qui entrera en fonction en janvier 2014.

La Commission cantonale de la famille s’est alliée à l’Université de Genève pour organiser une journée de réflexion autour de l’équilibre entre vie professionnelle et familiale. Sa présidente, Sylvie Reverdin-Raffestin, également directrice de Pro Juventute Genève, explique : «Le soutien à la parentalité ne doit pas toujours être réduit à des prestations financières. Le besoin de conseil s’accroît et, par conséquent, les lieux d’écoutes doivent augmenter pour permettre aux parents de jouer pleinement leur rôle. Les collaborations entre le secteur public et associatif doivent être renforcées. Il est urgent de permettre aux parents de les rassurer sur leurs compétences et de les informer sur les dispositifs existants.»

Pour traiter l’ensemble de ces problématiques, le colloque se déroulera en trois temps. Le matin, trois conférences auront lieu, avec notamment des exemples de ce qui se fait ailleurs et le bilan d’un dialogue avec les acteurs principaux de la politique familiale genevoise, réalisé par les professeurs Claudine Sauvain-Dugerdil et Eric Widmer, membres du Pôle de recherche national LIVES.

Des exemples inspirants

Au cours de ces conférences plénières, Florence Lianos, sous directrice de l’enfance et de la famille au Ministère français des affaires sociales et de la santé, décrira les défis et réalités de la politique familiale en France, où l’indice de fécondité est de 2 enfants par femme et le taux d’emploi des mères de 75%.

Un autre exemple inspirant viendra de Bâle, qui a été le premier canton de Suisse à ancrer le droit des parents à une place d’accueil de jour dans sa nouvelle constitution en 2006, et qui a voté à 65% en faveur de l’article constitutionnel pour la famille, rejeté en mars dernier par le peuple suisse. A Bâle-Ville, le nombre d’enfants accueillis dans des institutions d’accueil de jour a augmenté de 96% de 2002 à 2012, passant de 1’561 à 3’057 enfants. Une enquête a montré en 2009 que 63% des familles du canton avaient recours à une offre d’accueil de jour. Les instruments mis en place pour atteindre de tels chiffres seront expliqués par Karin Haeberli, chargée des questions familiales du canton, pour qui la réflexion ne doit pas s’arrêter aux seules mères : «C’est maintenant avant tout aux hommes de revendiquer la conciliation entre le travail et la famille – aussi pour eux-mêmes !»

Dialogue avec les acteurs

L’après-midi, les participants se répartiront trois en groupes pour réfléchir au rôle de différents types d’acteurs : les entreprises, les services publics et les associations, avec pour chaque atelier six ou sept intervenants principaux issus du domaine en question.

Enfin, le soir à 20h00, des candidats au Conseil d’Etat et d’autres représentants des partis débattront de leur vision de la politique familiale : Thierry Apothéloz (Parti socialiste genevois), Béatrice Hirsch (Présidente du parti démocrate-chrétien Genève), Michèle Künzler (Les Verts), Simone de Montmollin (Les Libéraux-Radicaux Genève), Yves Nidegger (Union démocratique du centre), et Delphine Perrella-Gabus (Mouvement citoyen genevois).

Sylvie Reverdin-Raffestin annonce que «les conclusions du colloque seront analysées par la Commission cantonale de la famille et diffusées ensuite au nouveau gouvernement avec une proposition d'axes prioritaires.» Elle ajoute que les priorités de la Commission cantonale de la famille sont la création d’une délégation à la famille intégrée dans un des départements de l’Etat et la recherche de solutions face à la pénurie de places de garde durant l’année et les vacances scolaires, «sans que les budgets familiaux ne soient totalement déséquilibrés !»

Programme complet du colloque

shapecharge©istock

« Autour de l'enfant. Parents, intervant-e-s, institutions… » Colloque à Lausanne

Organisé par l'Association internationale des sociologues de langue française (AISLF), ce colloque aura lieu les 14 et 15 novembre 2013 à la Haute école de travail social et de la santé - EESP - Lausanne. Il bénéficie du soutien du Pôle de recherche national LIVES (PRN LIVES) et d'autres partenaires.

L'école d'hiver 2014 abordera plusieurs domaines des parcours de vie

L'école d'hiver 2014 abordera plusieurs domaines des parcours de vie

Du 22 au 29 mars 2014, le Pôle de recherche national LIVES et quatre autres centres de recherche internationaux organisent une école d'hiver aux Diablerets, petit village des Alpes suisses. Au programme: relations interpersonnelles dans la vieillesse, caractéristiques personnelles dans un monde professionnel instable, et impact de la mobilité spatiale sur la vie de famille.

Pour cette 2e édition de l'Ecole d'hiver sur les parcours de vie, un nouveau partenaire s'est joint aux organisateurs: le Programme vieillissement et conditions de vie de l'Université suédoise d'Umeå (Ageing and Living Conditions Programme (ALC), Umeå University).

Voir le programme complet avec liens sur les ateliers (en anglais).