Photo courtesy of www.vevey.ch

3600 Romands sondés sur les raisons de leur bien-être

Une nouvelle enquête du Pôle de recherche national LIVES démarre en cette fin d’année 2012 auprès d’un important échantillon d’habitants des cantons francophones, afin de réunir des données sur la qualité de vie.

Depuis le 19 novembre 2012, l’institut de sondage M.I.S. Trend, mandaté par le Pôle de recherche national LIVES, a commencé à contacter 3600 personnes constituant un échantillon représentatif de la population romande.

Cette nouvelle étude est menée dans le cadre de l’IP15 de LIVES par Prof. Dominique Joye, et Dr. Caroline Roberts de l’Institut des Sciences Sociales à l’Université de Lausanne, en collaboration avec Dr. Michèle Ernst Stähli du Centre de compétences suisse en sciences sociales FORS.

Les questions portent sur la société en général, le bien-être, le support social et la situation sociale des répondants. Les données serviront notamment à enrichir la connaissance sur la situation sociale des résidents de Suisse occidentale, et viendront également alimenter la recherche européenne sur le bien-être et les défis de sa mesure. Les résultats de cette étude seront disponibles pour les participants à la mi-2014.

Eric Widmer et Jean Kellerhals sortent une nouvelle édition de «Familles en Suisse: les nouveaux liens»

Eric Widmer et Jean Kellerhals sortent une nouvelle édition de «Familles en Suisse: les nouveaux liens»

Paru en 2005, réimprimé en 2007 et épuisé, le petit livre de la collection Le Savoir suisse aux Presses polytechniques et universitaires romandes ressort en ce mois de novembre 2012 dans une nouvelle édition actualisée.

Les auteurs utilisent des données récoltées en 1998 et 2004 auprès de plus de 1500 couples. La troisième vague de cette enquête a été menée en 2011 dans le cadre de l’IP8 qu’Eric Widmer dirige pour le Pôle de recherche national LIVES.

Résumé

Que devient la vie familiale en Suisse? L’institution du mariage résiste-t-elle face aux divorces et aux cohabitations? Comment fonctionnent de nos jours les relations entre conjoints, parents et enfants, frères et sœurs, membres de la parenté ? Entre les avatars de l’individualisme et la persistance des traditions, quels équilibres, quelles tensions? Voici à ce propos un ouvrage bref et synthétique, résumant les principaux résultats de recherches accomplies en Suisse sur ces nouvelles réalités. Deux sociologues, spécialistes reconnus des questions familiales, portent sur les liens des couples et de leurs proches une vision éclairante, souvent surprenante, mais fondée, fouillée et nuancée. Ils passent à la loupe des statistiques et des enquêtes les modes variés de la modernité conjugale, les divers styles d’éducation des enfants, le cas des enfants uniques, les relations entre frères et sœurs, la situation des femmes dans le ménage, les pratiques de solidarité dans le cercle élargi de la parenté et des amis. Ce livre décrypte et situe ce qui se passe sous notre toit.

http://www.ppur.info/clss/savoir-suisse-jean-kellerhals-eric-widmer.html

 

Photo Raul Burgos Paredes

Les doctorants LIVES présentent leur travail au Comité d’évaluation

La visite 2012 à Genève du PRN LIVES par les experts internationaux été l'occasion de mettre la lumière sur le travail des chercheurs juniors. Une exposition de 41 posters présentant la plupart des projets de thèse a été très appréciée par les visiteurs.

Une fois par an, tous les Pôles de recherche nationaux doivent passer par l'examen de membres du Fonds national suisse de la recherche scientifique et d’experts internationaux qui composent le Comité d’évaluation.

Pour la 2e visite de site du PRN LIVES les 12 et 13 novembre 2012 à l'Université de Genève, 10 membres de ce comité d'évaluation ont rencontré le conseil de direction de LIVES, l’équipe de management, les chefs de projets, des doctorants et quelques chercheurs seniors.

Au cours de la première journée de la visite, les experts ont eu un aperçu des réalisations du Pôle en matière de recherche scientifique. Trois sessions de posters montrant un total de 41 recherches ont également été organisées dans le but de permettre des échanges avec les doctorants.

Enthousiasme des jeunes chercheurs

Des membres du Comité d'évaluation comme Monica Budowsky, professeure de sociologie à l'Université de Fribourg, et le professeur François Héran, chercheur à l'Institut national d'études démographiques (France), ont déclarés être impressionnés par l'enthousiasme des jeunes chercheurs à présenter leur travail.

Thomas Griessen, coordinateur scientifique au Fonds national suisse de la recherche scientifique, a souligné que "les experts apprécient ce genre d'échanges personnels avec des doctorants."

"Pour les doctorants, c’est également un enrichissement d’avoir ce type de retour", a ajouté le coordinateur scientifique. De nombreux doctorants ont confirmé que les experts leur avaient donné des conseils utiles sur leur cadre théorique et leurs méthodes de recherche.

Voir tous les posters (en anglais)

 

La série Springer sur les parcours de vie, édité par la direction de LIVES, publie un premier livre

La série Springer sur les parcours de vie, édité par la direction de LIVES, publie un premier livre

Le premier numéro de la série «Recherche sur les parcours de vie et politiques sociales" est maintenant disponible en version imprimée et électronique. Une équipe du PRN LIVES éditera le volume suivant.

Le livre Negotiating the Life Course: Stability and Change in the Life Pathways, édité par les chercheuses australiennes Ann Evans et Janeen Baxter, est le premier numéro d'une nouvelle série des éditions Springer. Il porte sur l’évolution de la famille, les relations générationnelles et de couple, et leurs effets sur le travail.

Les éditeurs de la série sont Laura Bernardi, Michel Oris et Dario Spini, membres de la direction du PRN LIVES. Ils ont participé à la relecture de tous les chapitres pour s'assurer que le contenu correspond aux objectifs de la série.

La série Life Course Research and Social Policies invite les universitaires à présenter des avancées théoriques, méthodologiques et empiriques dans le domaine des études de parcours de vie, et à développer une réflexion sur les implications possibles de ces recherches sur la société et les politiques sociales.

Une équipe de LIVES éditera la deuxième édition. Claudio Bolzman, Laura Bernardi et Jean-Marie Le Goff réunissent des contributions sur la problématique des enfants de la seconde génération d'immigrés, et plus particulièrement sur leur passage à l'âge adulte, dans une perspective longitudinale et transnationale. Les chapitres seront issus de recherches en Suisse, Allemagne, France, Espagne, Canada, Pays-Bas et Etats-Unis.

Photo Kiwitastic © iStockphoto

Il n’y a pas d’effet d’habituation au chômage, bien au contraire

Rester au chômage longtemps ou être entouré d’autres chômeurs n’aide pas à mieux vivre cette situation. Daniel Oesch et Oliver Lipps ont analysé l’évolution de la satisfaction de vie des chômeurs dans le temps et dans différentes régions de Suisse et d’Allemagne. Leur article a été accepté par la « European Sociological Review ».

Soumis dans le cadre du Pôle de recherche national LIVES, un papier paru en ligne dans la prestigieuse European Sociological Review - à sortir dans sa version imprimée en 2013 - vient contredire la vision selon laquelle une « culture du chômage » rendrait celui-ci plus acceptable. Sur la base de données longitudinales suisses et allemandes, deux chercheurs de l’Université de Lausanne, le Prof. Daniel Oesch, membre de l’IP4 du PRN LIVES, et le Dr. Oliver Lipps, chercheur senior au Centre de compétences suisse en sciences sociales FORS, montrent que le bien-être des chercheurs d’emploi ne s’améliore pas à mesure que cet état se prolonge. Dans les régions où le taux de chômage est élevé, le niveau de bien-être des chômeurs est encore plus bas que celui des personnes au profil similaire vivant dans les régions où le taux de chômage est faible.

Controverse

Pour certains économistes, la motivation à retrouver du travail diminue quand le chômage devient une manière de vivre. Y être exposé longtemps ou vivre dans une région où le chômage est répandu finirait ainsi par le rendre acceptable. Pour inciter les gens à retrouver du travail, une solution serait donc de rendre le chômage moins attractif. La norme sociale n’étant plus suffisamment contraignante, il faudrait couper dans les prestations financières pour réactiver la volonté de travailler.

Or les deux chercheurs font le constat inverse. En Suisse et en Allemagne, l’étude montre que contrairement à d’autres événements critiques dans le parcours de vie, il n’y a aucun effet d’habituation au chômage.

Variations régionales et dans le temps

Les données suisses ont été collectées dans le cadre du Panel suisse de ménages entre 2000 et 2010, avec des taux de chômage allant de 1.5% pour la Suisse centrale jusqu’à 6.7% pour la région lémanique. En Allemagne, les données sont encore plus solides : la période couverte s’étend de 1984 à 2010 et les écarts de taux de chômage varient entre 2.3% et 22.4% selon les Länder.

Dans les deux cas, la baisse de la satisfaction de vie est nette. En Allemagne comme en Suisse, le niveau de bien-être subjectif chute de manière significative et durable avec l’expérience du chômage, et les chômeurs des régions à plus fort taux de chômage – Allemands de l’Est et Romands - enregistrent des niveaux de bien-être inférieurs que ceux des régions plus épargnées.

Multidisciplinarité

Daniel Oesch ne se dit pas vraiment surpris de ces résultats, mais tout de même content que l’effet d’habituation ne se confirme pas : « Les psychologues ont déjà montré que le chômage créait de la souffrance au niveau individuel, mais les économistes ont privilégié l’hypothèse que plus il y a de chômeurs, moins il y a de pression sur les chercheurs d’emploi. Quant aux sociologues, ils ont par trop abandonné le champ des inégalités et peu investi les études sur la satisfaction de vie. Nous commençons seulement à y voir plus clair. »

« La question du chômage est un des rares domaines où il y a la place pour autant de multidisciplinarité », se réjouit le chercheur, appelant de ses vœux l’intervention des politiques sociales. Car si son étude dit ce qu’il ne faut pas faire – durcir les conditions de vie des chômeurs -, elle ne fait qu’esquisser la question des solutions, soit la combinaison de programmes efficaces de réinsertion professionnelle avec des politiques macro-économiques qui facilitent la croissance et la création d’emplois.

Les politiques du vieillissement actif : chances ou illusions?

Les politiques du vieillissement actif : chances ou illusions?

Colloque le 23 novembre 2012 à la Haute école de travail social et de la santé - EESP Lausanne, en collaboration avec la Haute école fribourgeoise de travail social (HEF-TS), le Réseau d’études appliquées en politique sociale, familiale et de la santé (REA) de la Haute école Santé Social de Suisse occidentale (HES-SO), l’Association suisse de politique sociale (ASPS) et le Pôle
de recherche national LIVES.

Cette journée est destinée à toute personne intéressée, en particulier aux chercheurs et chercheuses, aux enseignant-e-s et aux professionnel-le-s du domaine social et de la santé, aux responsables d’organisations ou d’institutions actives dans le champ de la vieillesse, aux représentant-e-s de mouvements de retraité-e-s, ainsi qu’aux étudiant-e-s.

Le colloque propose de revenir sur la notion de  « vieillissement actif »,  sur les significations plurielles qu’elle recouvre (vieillissement « réussi »,  « productif » ou encore « solidaire ») et de questionner son utilisation dans les courants théoriques et les productions normatives sur le vieillissement et les personnes âgées. 

Les incitations au maintien ou à la reprise d’une activité professionnelle, à diverses formes d’engagement citoyen ou encore à la participation à des activités sportives ou culturelles représentent-elles réellement un nouveau modèle d’épanouissement dans la vieillesse ou faut-il y voir principalement des injonctions normatives renvoyant la responsabilité du « bien vieillir » à l’individu ?

À travers les exposés des intervenant-e-s et les discussions proposées en ateliers, les discours à l’œuvre seront mis à l’épreuve d’une réflexion critique.

La participation est gratuite mais le nombre de places étant limité,veuillez vous inscrire jusqu’au 12 novembre 2012 auprès de severine.holdener@eesp.ch.