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Des étudiants américains visitent des personnes âgées à Lausanne

En école d’été à l’Université de Lausanne, 25 jeunes de l’Université d’Etat de l’Arizona ont passé la journée du 30 juillet 2012 en compagnie du prof. Dario Spini, directeur du Pôle de recherche national (PRN) LIVES, qui les a initiés à la théorie des parcours de vie et fait découvrir la réalité des seniors du quartier de Bellevaux dans le cadre du projet «Quartiers solidaires» de Pro-Senectute.

Les professeurs Carol Martin et Richard Fabes sont psychologues et travaillent pour Lives. LIVES ? Pas le Pôle de recherche national «Surmonter la vulnérabilité: Perspective du parcours de vie», mais «The Lives of Girls and Boys», une série d’initiatives issue de l’Ecole des Dynamiques sociales et familiales basée à l’Université de l’Etat d’Arizona. Alors que le LIVES suisse étudie les parcours de vie des jeunes adultes jusqu’au 4e âge, le Lives américain se concentre sur le développement cognitif des enfants et des adolescents, et cherche à lutter contre les stéréotypes de genre pour améliorer les relations entre jeunes des deux sexes.

Accompagnant 25 étudiants de leur université en école d’été à Lausanne, les professeurs Carol Martin et Richard Fabes ont été plongés avec ces jeunes dans une autre réalité ce 30 juillet 2012: celle des aînés du canton de Vaud, que leur a fait découvrir le professeur Dario Spini. Chargé par le Service des Relations internationales de l’UNIL d’organiser pour ce groupe une journée sur une thématique proche de ses recherches, le directeur du PRN LIVES a emmené les jeunes Américains dans le quartier populaire de Bellevaux à Lausanne pour leur montrer comment les personnes âgées se sont organisées en communauté active, grâce à une initiative de l’association Pro-Senectute.

Après un cours le matin sur la théorie des parcours de vie où les étudiants se sont familiarisés avec la perspective longitudinale et interdisciplinaire de LIVES, le groupe s’est donc retrouvé dans le local communautaire des seniors du quartier de Bellevaux pour un repas servi par d’alertes retraités. Puis Alain Plattet, responsable de l’unité Travail social et communautaire à l’association Pro-Senectute, a emmené la troupe dans un parc voisin pour raconter l’histoire des «Quartiers solidaires», démarche née à Bellevaux et qui a depuis inspiré une quinzaine d’autres expériences du même type dans le canton de Vaud.

«Ce que vous avez vu pendant ce repas peut sembler naturel, mais rien de tout cela n’a été facile au début», s’est remémoré Alain Plattet en remontant à 2003. Quand ce jeune travailleur social est arrivé dans le quartier, mandaté par Pro-Senectute pour comprendre les besoins des aînés, il y avait 10 professionnels pour 3 seniors lors des premières réunions. Moins de dix ans plus tard, entre 300 et 400 personnes participent aux différentes activités, soit la moitié des retraités du quartier.

«Se sentir auteur et acteur»

Ce succès vient du fait que les projets sont définis et mis en œuvre par les participants eux-mêmes: repas le lundi, café le mercredi, cours de yoga, conférences médicales, ateliers créatifs, etc., sans compter le journal qui annonce le programme, tout est entièrement préparé par les membres de l’association «Connexion Bellevaux», qui avec le temps est devenue totalement indépendante de Pro-Senectute. Un concept maintenant rôdé : après 5 ans, l’association-mère se retire et laisse la conduite de la démarche aux forces locales. «Ce dont les gens ont besoin, c’est de contacts et de se sentir auteurs et acteurs de leurs propres projets», résume Alain Plattet.

Dans ce parc verdoyant entouré d’immeubles de 15 étages, difficile de croire pour ces jeunes Américains qu’ils se trouvaient dans un quartier en prise régulière avec la délinquance, où les personnes âgées osaient à peine sortir de chez elles il y quelques années en arrière. Le fait est que les seniors de Connexion Bellevaux n’ont en tout cas pas pris peur à la vue des tatouages de ces étudiants étrangers.

Le PRN LIVES organise sa première école d’hiver en mars 2013

Le PRN LIVES organise sa première école d’hiver en mars 2013

Fruit d’une collaboration entre 4 centres de recherche internationaux, la «LIVES Winter School on Life Course 2013» se tiendra aux Diablerets du 23 au 30 mars et proposera 3 ateliers.

Le Comité d’organisation de l’Ecole d’hiver sur les Parcours de vie est composé de représentants des centres de recherche suivants:

Les thèmes des ateliers seront:

  • Perceptions des parcours de vie en Europe: normes liées à l’âge, aux genres et aux générations
  • Déplacement des liens familiaux en deuxième partie de vie: perspective du parcours de vie
  • Transitions dans les parcours de vie: formation, travail, chômage

Pour plus d’information et les conditions d’inscription (en anglais) : http://www.lives-nccr.ch/winterschool

Photo Hugues Siegenthaler

Un doctorant LIVES gagne un prix lors d’une conférence européenne

Jonathan Zufferey, dont le projet de thèse porte sur l’évolution de la mortalité des migrants en Suisse au cours des 20 dernières années, a remporté un prix pour un poster présenté lors de la conférence 2012 en Suède de l’Association européenne pour l’étude des populations.

Plusieurs membres du Pôle de recherche national LIVES – Surmonter la vulnérabilité : perspective du parcours de vie – étaient présents à la Conférence 2012 sur l’étude des populations qui s’est tenue à Stockholm du 13 au 16 juin. Michel Oris, Co-directeur du Pôle, Reto Schumacher, post-doc, ainsi que Sandra Constantin et Adrien Remund, doctorants, y ont fait des présentations orales.

Jonathan Zufferey, doctorant LIVES basé à l'Université de Genève et membre de l’IP14, y a quant à lui remporté un prix pour un poster intitulé : "Les différences de mortalité des migrants: pour une approche multiniveau des inégalités spatiales en utilisant une fine granularité. L’exemple de la Suisse, 1990-2008 ".

Son projet de thèse part du «Paradoxe migratoire» développé notamment par Ana Abraido-Lanza, selon lequel les migrants ont une espérance de vie supérieure à la population indigène malgré un statut socioéconomique souvent inférieur.

Confrontant cette théorie aux données de la «Swiss National Cohort», Jonathan Zufferey relève que les Suisses ont un taux de mortalité homogène quel que soit leur lieu de résidence dans le pays, alors que de fortes disparités sont constatées chez les migrants selon les cantons où ils vivent. De plus, les différentiels sont importants à l’intérieur des régions, c’est pourquoi le doctorant propose d’analyser la mortalité des migrants à travers une approche multiniveau à la granularité fine. L’utilisation des facteurs environnementaux et socioculturels à l'échelle locale devrait ainsi permettre une meilleure compréhension de la mortalité des migrants.

Voir le poster de Jonathan Zufferey

Des sociologues du PRN LIVES au Maroc

Des sociologues du PRN LIVES au Maroc

Plusieurs membres du Pôle de recherche national LIVES participent du 2 au 6 juillet 2012 à Rabat au 19e Congrès de l'Association Internationale des Sociologues de Langue Française.

La prof. Nicky Le Feuvre, cheffe de l'IP6, participe le jeudi 5 juillet à une séance plénière intitulée «Les défis de l'incertain».

Le prof. Michel Oris, chef de l'IP13 et co-directeur de LIVES, présidera une session intitulée «Vulnérabilité et parcours de vie chez les personnes âgées».

Cornelia Hummel et Stefano Cavalli, chercheurs avancés, organisent les sessions du Comité de Recherche «Parcours de vie et vieillissement» autour de la thématique des parcours de vie incertains et de la pluralité des vieillissements.

D'autres membres de LIVES participent également au congrès et présentent des résultats de recherche.

http://congres2012.aislf.org/