Couverture "Trabajo y Hogar"

Le livre “Trabajo y hogar » de Núria Sánchez Mira vient de sortir

Le livre, “Trabajo y hogar: un análisis de género y clase en un contexto de crisis” (Travail et ménage: une analyse de genre et classe dans un contexte de crise) de Núria Sánchez Mira a été présenté à Barcelone ce mois. Il expose une synthèse de sa thèse doctorale sur la division sociale et sexuelle du travail en Espagne dans l’histoire récente.

Le livre de Núria Sánchez Mira, chercheuse post-doc au PRN LIVES et assistante de recherche à l’Institut des sciences sociales (ISS) a été présenté le 13 novembre dernier à  Barcelone. Il est paru grâce au Prix Ángel Rozas à la Recherche en Sciences Sociales de la Fondation Cipriano García, que la chercheuse avait gagné en 2016 en Espagne avec sa thèse doctorale. Cette récompense consiste dans la publication d’un livre du projet gagnant. L’ouvrage expose ainsi une synthèse de la thèse doctorale de la chercheuse espagnole.

« Travail et ménage »  approfondit l’étude de la division sociale et sexuelle du travail en Espagne au cours de la période historique récente. Il explique les changements survenus dans la manière dont les ménages organisent la participation de leurs membres au marché du travail pendant une période d’importantes transformations économiques, politiques, démographiques et sociales. Et la chercheuse y analyse les implications de ces changements pour les rapports de genre au sein du ménage.

Formes prédominantes de division du travail 

« Travail et ménage » décrit les différentes formes prédominantes de division du travail au niveau des ménages dans une Europe élargie, en soulignant les changements survenus en Espagne pendant la période d’expansion économique, ainsi que le fort impact de la crise. La manière dont les couples organisent l’emploi et le travail domestique et de soins varie d’une classe sociale à l’autre. Comme l'explique l'auteure: "C’est dans la classe ouvrière que le modèle « male breadwinner-female caregiver » est encore le plus répandu. Cependant, c’est précisément entre ces couples que l’on observe de plus en plus de changements, tant au niveau des pratiques que du symbolique."

Remise en question des rôles traditionnels

L’idéal de pourvoyeur (provider) principal masculin est en déclin, ce qui se voit notamment dans les imaginaires et engagements matériels changeants des nouvelles générations de femmes. La crise de l’emploi a renforcé cette tendance, transformant par nécessité de nombreuses femmes en principales pourvoyeuses des ressources de leurs ménages, remettant en question la représentation des rôles traditionnels, tout en créant de nouveaux rapports de pouvoir entre les sexes dans la répartition des travaux.

Alors que les femmes sont les protagonistes des transformations, les hommes restent, dans une plus ou moins grande mesure, à l’arrière-plan, entre la normalisation, la perplexité, la résignation et la résistance.

>> Commander le livre 

 

 

Policy Brief: There is no such thing as THE unemployed

Policy Brief: There is no such thing as THE unemployed

In the Policy Brief (9/18) about "Unemployment and its medium- to long-term effects - A reason to rethink labour market integration schemes", Matteo Antonini explains that labour market integration schemes should be adapted so as to offer more flexible solutions to the employed and avoid the medium and long-term effects of a period of unemployment.

The key messages of this last Policy Brief:

  • The consequences of a period of unemployment can be felt even after returning to work and are not limited to reduced financial resources.
  • Besides groups traditionally considered vulnerable to the negative consequences of a period of unemployment (e.g. older/low-skilled workers), new groups are emerging, including people with high levels of education.
  • Using an innovative longitudinal analysis shows a new professional instability for highly qualified people suggesting that existing social policies and labour market integration schemes should be adapted.

>> LIVES IMPACT 9/18

Laura Bernardi, nommée présidente du Conseil scientifique de l'INED

Congratulations on Laura Bernardi, appointed president of the Scientific Council of INED

Prof. Laura Bernardi presides for the first time the Scientific Council of INED today in Paris.

Today Prof. Laura Bernardi, Professor of Sociology and Demography at UNIL, who directs the CCI1 and is member of IP201 and IP208 of NCCR LIVES, presides for the first time the meeting of the Scientific Council of INED (Institut national d’études démographiques) in Paris, of which she was already a member.

The Scientific Council is composed of representatives of statistics and survey organizations and of specialists from outside INED as Laura Bernardi, "chosen for their expertise in the field of population or another demography-related discipline". Its mission is to evaluate the Institute’s scientific orientations and to provide advisory opinions on any policy concerning scientific activity or recruitment profiles for new researchers.

The Institute’s overall missions are to study all aspects of population, to provide training in and through research, to keep the government, public authorities and general public informed about demographic questions and to disseminate French demographic research internationally.

Congratulations on this nomination! 

Table ronde du Colloque "Innovation et intervention sociale," 21.11.18, Haute école de travail social de Genève, ©NCCR LIVES

Discussions encourageantes pour la création d’un laboratoire d’innovation sociale au sein de LIVES

Près de 100 personnes ont participé le 21 novembre dernier au Colloque international « Innovation et intervention sociales : une recherche d’impact dans les domaines du travail social et de la santé ». Organisé à la Haute école de travail social de Genève, cet événement proposait des conférences et ateliers sur le thème de l’innovation sociale et, surtout, une plateforme d’échanges entre professionnel·le·s engagé·e·s dans diverses formes d’action et chercheur·e·s travaillant dans les domaines du travail social et de la santé.

Organisé par la mission de transfert des connaissances du Pôle de recherche national LIVES, avec le soutien de la Haute école spécialisée de Suisse occidentale (HES-S0), ce colloque a approfondi le thème de l’innovation sociale avec des expert·e·s provenant de Suisse et du Canada.

Anne Parpan-Blaser, professeure à la Haute école spécialisée du Nord-ouest de la Suisse (FHNW), a présenté l’innovation sociale comme un concept-pont entre production et utilisation des connaissances scientifiques et pratiques, tout en relevant les défis et les conditions qui se posent à la construction de cette passerelle. Elle a notamment aussi renvoyé à la problématique qui se pose à l’innovation sociale face à la population à laquelle elle s’adresse: personnes vulnérables dont les besoins sont pris en compte par la recherche, toutefois sans garantie d’une amélioration de leur situation malgré cet investissement scientifique.

Appel à une innovation sociale innovatrice et solidaire

Cette problématique a d’ailleurs été relevée d’emblée lors de l’ouverture du colloque par le directeur du PRN LIVES, Dario Spini, la vice-rectrice de la HES-SO, Christine Pirinoli, et la directrice de la Haute école de travail social de Genève, Joëlle Libois, qui, elle, a appelé à soutenir de l’innovation sociale qui soit à la fois innovatrice et solidaire.

Au cours des ateliers et conférences du colloque, cette problématique est restée au centre des débats. Pour les trois expert-e-s québécois-e-s de l’innovation sociale, les professeur-e-s Mélanie Bourque, Christian Jetté et Jacques Caillouette, membres du Centre de recherche sur l’innovation sociale (CRISES), ce sont les mouvements sociaux qui déclenchent le processus de l’innovation sociale et amènent ainsi des résultats tangibles pour les populations ciblées par la recherche. Ce modèle dit bottom-up a été partagé par certain-e-s intervenant-e-s des ateliers qui y voyaient aussi une manière de respecter les droits sociaux des récipiendaires de prestations sociales.

Impliquer les personnes vulnérables

Un avis partagé par les participant-e-s de la table ronde, dont le Conseiller d’Etat genevois Thierry Apothéloz, Philippe Cotting de l’Association REPER à Fribourg, Corinne Hutmacher-Perret de la Conférence suisse des institutions d'action sociale (CSIAS), Jacques Laurent du Service d'accompagnement et d'hébergement de l'adulte du Canton de Neuchâtel, ainsi que Véréna Keller d’Avenir Social. En fin de compte, comme l’a d’ailleurs noté Thierry Apothéloz, l’innovation sociale ouvre également la voie à la participation de segments et groupes de la population usuellement en marge de la société. En œuvrant avec ce type de population, la recherche et l’innovation accroissent non seulement les connaissances pour améliorer l’accompagnement social, mais soutiennent également la cohésion sociale. Cela en impliquant les personnes vulnérables dans un travail qui à priori leur semble très lointain de leurs soucis au quotidien.

"Understanding Social Dynamics: 20 Years of the Swiss Household Panel", Special issue 2020, Swiss Journal of Sociology - delay: 20th December 2018

To celebrate 20 Years of the Swiss Household Panel, the Swiss Journal of Sociology publishes a special issue on the topic "Understanding Social Dynamics: 20 Years of the Swiss Household Panel". The deadline to submit an abstract (proposing an idea for an article) has now been extened until the 20th December 2018.

In 2019, the Swiss Household Panel celebrates its 20th Birthday. On this occasion, we invite for contributions to an anniversary issue of the Swiss Journal of Sociology. The contributions should focus on social dynamics and make use of the longitudinal character of the panel data.

Panel studies have unique analytical advantages. They are essential to understand processes of mobility and inertia. In particular they make it possible to: (a) measure and analyse social change; (b) distinguish between permanent and transitory characteristics of a given phenomenon; and (c) study both intergenerational and intragenerational patterns of phenomena such as poverty, income dynamics, health conditions and practices or political positioning. In addition, they allow researchers to establish (robust) causal relationships between social phenomena. Household panels also allow for intra-household studies, such as the study of mutual influence of household members’ attitudes and behaviours over time. Panel data are therefore important for both academic research and for monitoring and evaluating policies.
For the special issue “Understanding Social Dynamics” of the Swiss Journal of Sociology, we welcome substantive contributions from different conceptual and theoretical horizons, addressing topics such as education, employment, material reward, health, social networks, integration, political behaviour, or attitudes and values. Comparative analyses based on the Cross-National Equivalent File (CNEF) are particularly welcome.
Please submit your proposal for a contribution to Robin Tillmann (robin.tillmann@fors.unil.ch) by 20 December 2018. 
Refugee Routes - Somalia, 29.11.2018, Bern

REFUGEE ROUTES: INFORMATION ABOUT SOMALIA

On Novembre 29TH, 2018 the NCCR LIVES will stand alongside the Swiss Refugee Council (SRC), for the first time in Bern, for an event offering several presentations about the situation of Somalian refugees and asylum seekers, in order to better understand the context in their country and the procedures that they face in Switzerland. This formula will be repeated later on to address other migration contexts from countries like Afghanistan, etc.

This event will take place in German. Please look at the german version of this news for further informations.
>>> Subscription required (until 23.11.2018)

Cover Vol. 10 : Sequence Analysis and Related Approaches (Ed. Springer, 2018)

New volume of the Springer book series: “Sequence Analysis and Related Approaches, Innovative Methods and Applications”

The 10th volume of the Life Course Research and Social Policies Springer book series edited by NCCR LIVES “Sequence Analysis and Related Approaches, Innovative Methods and Applications,” edited by Gilbert Ritschard and Matthias Studer, both affiliated to NCCR LIVES and Geneva School of Social Sciences University of Geneva, Switzerland, is now available in Open Access. A wealth of information for social scientists interested in quantitative life course analysis and other researchers.

This new volume provides innovative methods and original applications of sequence analysis (SA) and related methods for analyzing longitudinal data describing life trajectories such as professional careers, family paths, the succession of health statuses, or the time use. It pays special attention to the combined use of SA and other methods for longitudinal data as well as to alternatives to classical SA that consists in building typologies of sequences from their pairwise dissimilarities.

The benefit of combining SA with other methods

Alongside the two general papers (Courgeau; Eerola) in Part I, five papers demonstrate the benefit of combining SA with other methods to grasp the dynamics that drive the trajectories. SA is combined with survival models (Malin and Wise; Lundevaller et al.; Rossignon et al.), with qualitative comparative analysis (QCA) (Borgna and Struffolino), and with hidden Markov models (Helske et al.). Among the other methodological contributions, three concern the classical SA framework. Two of them propose novel ways for computing dissimilarities between sequences (Collas; Bison and Scalcon) and one feature-based and fuzzy clustering of sequences (Studer). The other methodological papers address alternative non-dissimilarity-based approaches, namely sequence networks (Cornwell; Hamberger), Markov-based clustering (Taushanov and Berchtold), and the measure of the quality or precarity of individual sequences (Manzoni and Mooi-Reci; Ritschard et al.).

Usefulness of SA

The usefulness of SA and the proposed methodological developments are illustrated through the study of several life-course issues such as gendered occupational trajectories (Malin and Wise), labor market participation of women in Germany (Borgna and Struffolino), relationship between labor market participation and other life domains (Helske et al.), how past trajectories affect chances of parental leave in Switzerland (Rossignon et al.), mortality of disabled in 19th century Sweden (Lundevaller et al.), time use during a typical day of dual-earner couples in Italy (Bison and Scalcon), mobility patterns in Togo (Hamberger), internet addiction in Switzerland (Taushanov and Berchtold), quality of employment career after a first unemployment spell (Manzoni and Mooi-Reci), transition from school to work (Studer; Ritschard et al.).

As such this book provides a wealth of information for social scientists interested in quantitative life course analysis, and all those working in sociology, demography, economics, health, psychology, social policy, and statistics.

Five chapters from LIVES reserachers

The Swiss National Centre of Competence in Research LIVES is happy that the publication includes five chapters with contributions from LIVES researchers:

Springer series on "Life Course Research and Social Policies" in open access

This Series invites academic scholars to present theoretical, methodological, and empirical advances in the analysis of the life course, and to elaborate on possible implications for society and social policies applications. Thanks to the NCCR LIVES funding, all those books are published in open access. The Series editors are Laura Bernardi, Dario Spini and Jean-Michel Bonvin.

Submit your book proposals!

Ideas and proposals for additional contributions to the Series should be sent to laura.bernardi@unil.ch.

>> Already published

>> Ritschard, G; Studer, M. (eds) (2018). Sequence Analysis and Related Approaches Innovative Methods and Applications. Cham, Switzerland:, Springer, Life Course Research and Social Policies, Vol. 10
>> Download the book (pdf)

April 1 - 5, 2019 - LIVES WINTER SCHOOL, VENICE (I)

5th LIVES WINTER SCHOOL ON LIFE COURSE - FINAL DEADLINE DECEMBER 14!

The fifth edition of the LIVES Winter School (April 1 - 5, 2019) is the first organized in collaboration with Venice International University (on its campus of Isola di San Servolo) and led by the two VIU member universities: the University of Lausanne and the University of Padua. In particular, the Winter School 2019 will focus on training the participants in the production of journal articles as a fundamental aspect of the academic career they are approaching: with a “learning by doing” approach, they will prepare collaborative articles going through all stages of the research process, heading towards a joint publication as a medium-term follow-up. Register now, last places available! Final deadline: December 14, 2018

During an intensive one-week program, doctoral students and young researchers will work on various fields of Life Course research through a multidisciplinary approach (Sociology, Psychology, Social Psychology, Life-span Psychology, Social Demography and Social Policies) on vulnerability across the life course. The School first targets PhD students, but Post-doc researchers are also eligible.

Affiliated institutions
  • Bremen International Graduate School of Social Sciences (BIGSSS), University of Bremen & Jacobs University (D)
  • Hallie Ford Center for Healthy Children & Families, Oregon State University (USA)
  • Centre for Population, Aging and Health, Western University (CA)
  • Ageing and Living Conditions Programme (ALC)
  • Faculty of Social Sciences, KU Leuven (BE)

On-line application

Final deadline: December 14, 2018 on the VIU website
>> Apply
>> Program and practical informations

Venice International University
Isola di San Servolo
30100 Venice - Italy
Tel. +39 041 2719 511
Fax +39 041 2719 510
e-mail: summerschools@univiu.org 

iStock © digtialstorm

Innovation et intervention sociales : une recherche d’impact dans les domaines du travail social et de la santé

Colloque international le 21 novembre 2018 à la Haute école de travail social (HES-SO) de Genève, avec des conférences de Anne Parpan Blaser (FHNW) et de Jacques Caillouette (Université de Sherbrooke), Mélanie Bourque (Université du Québec en Outaouais) et Christian Jetté (Université de Montréal), ainsi que deux ateliers de réflexion et une table ronde réunissant des intervenants de divers horizons.

>> Flyer

L’intervention sociale et sanitaire s’effectue à la croisée des accompagnements individuels et collectifs. Elle s’articule en outre à l’échelle institutionnelle et territoriale. De ce fait, elle réunit une grande variété d’acteurs·trices professionnel·le·s (personnel de premier recours, de formation, de recherche, etc.), des récipiendaires confronté·e·s à toutes sortes de questions sociales et de santé, et dépend également de décisions du législateur, des moyens financiers à disposition et des modes de gestion.

Si l’on considère que l’innovation sociale « peut être définie comme le développement et la mise en œuvre de nouvelles idées (produits, services et modèles) pour répondre à des besoins sociaux et créer de nouvelles relations ou collaborations sociales » (Guide de l’innovation sociale, Commission européenne, 2013), l’intervention sociale et sanitaire peut être considérée comme un champ d’expertise indispensable à la production de nouvelles réponses aux défis sociaux contemporains qui concernent les personnes vulnérables tout au long de leurs parcours de vie : le care, les coûts de la santé, les inégalités sociales et le cumul des désavantages, l’emploi précaire ou atypique, le burnout et la santé au travail, le vieillissement, l’éclatement familial, etc. Ce colloque international questionne dès lors l’apport de l’intervention sociale et sanitaire à l’innovation sociale à travers trois volets:

1. Contours

Le premier volet consistera à donner un éclairage conceptuel pour tenter de définir les contours de l’innovation sociale. Nous le ferons en mettant l’accent sur les processus de l’innovation sociale, notamment en matière de participation des professionnel·le·s, mais aussi des récipiendaires dans des institutions et des territoires circonscrits. Ces personnes se situent à différents points de l’espace social qu’il s’agit de saisir collectivement pour que de nouvelles solutions concrètes puissent émerger. En matière d’innovation sociale, il est en effet tout aussi important de valoriser les processus que les résultats, car les modalités de mise en œuvre doivent permettre de développer le pouvoir d’agir des individus et de renforcer les liens sociaux des collectifs mobilisés. Faut-il comprendre ces processus comme des vecteurs de démocratisation transformative pour le bien commun ? Ces enjeux seront développés par des spécialistes de l’innovation sociale.

2. Processus

Le deuxième volet apportera un regard réflexif sur les processus vécus par les différent·e·s acteurs·trices. Comment fonctionne le collectif d’innovation sociale ? Quelle entente entre les multiples acteurs et actrices ? Comment les différentes expertises (scientifiques, professionnelles et usagères) se combinent-elles ? Du point de vue de la recherche en sciences humaines et sociales, la perspective du parcours de vie permet-elle d’obtenir des résultats novateurs significatifs sans péjorer les droits fondamentaux de personnes vulnérables ? Comment l’intervention sociale se nourrit-elle de cette approche qui met en relief l’interdépendance des domaines de vie et des normes qui gouvernent les ressources sociales, économiques, psychologiques et physiologiques ? Comment peut-elle intégrer des méthodes longitudinales attentives aux temporalités des vulnérabilités ? Quel peut être l’apport des Living Labs pour reconnaître et formaliser la réalisation d’un projet innovant ? Ces questions, et bien d’autres, seront discutées par des spécialistes.

3. Enjeux

Enfin, le colloque entend interroger les enjeux des processus d’innovation sociale, leurs financements et leurs évaluations. A qui incombe la tâche de valider une innovation sociale ? Selon quels critères et dans quelle temporalité ? Ce type de questionnements interroge la légitimité de l’intervention sociale et sanitaire, mais également le soutien financier et l’institutionnalisation de l’innovation sociale. Le besoin d’intervention dépend en effet fortement de la perception du problème social et de son cadre institutionnel. En Suisse, outre les trois niveaux de compétence étatique et les règles du marché liées à l’économie capitaliste, ce processus est ancré dans un débat idéologique dont les termes doivent être objectivés. C’est en favorisant le dialogue entre les différents acteurs et actrices concerné·e·s que ce troisième volet du colloque sera développé à travers une table ronde.

Programme

Accueil
  • 09h00-09h30 Réception des participant·e·s
  • 09h30-09h35 Ouverture du colloque
  • 09h35-09h50 Mots de bienvenue
  • Joëlle Libois, Directrice de la Haute école de travail social Genève (HETS-GE)
  • Christine Pirinoli, Vice-rectrice Recherche & Innovation, Haute école spécialisée de Suisse occidentale (HES-SO)
  • Dario Spini, Directeur du Pôle de recherche national LIVES
Conférence
  • 09h50-10h35
  • Anne Parpan-Blaser, Haute école spécialisée du Nord-ouest de la Suisse (FHNW)
    L’innovation sociale – Un concept-pont entre production et utilisation des connaissances
  • 10h35-11h00 Pause
Atelier de réflexion
  • 11h00-12h30 L’innovation sociale en action I : le défi de la collaboration

    (présentation en tandem équipe de recherche/partenaire du terrain ou récipiendaires) 

Modération : Olivier Grand, HES-SO

  • Les situations dites complexes des personnes en situation de handicap : plaisir et souffrance dans le travail éducatif
    Toni Cerrone, HETS & Sa | EESP | Lausanne & Pascal Devaux, Fondation Perceval, St-Prex

  • Roms en cité : témoignages, participation et politiques publiques
    Monica Battaglini, HETS-GE & Cera Moaca, Pôle Médiation Intercommunautaire à CARITAS

  • La recherche participative comme méthode pour travailler avec des populations vulnérables et d’impact social à partir des exemples des projets « Encore ! Des histoires ! Évaluation participative du projet pilote de « LivrEchange » et « La parentalité en situation de toxicodépendance dans le canton de Vaud »
    Annamaria Colombo, HETS-FR & Cynthia Pedrazzini, Café des Mamans

  • 12h30-13h30 Pause de midi – repas
Atelier de réflexion
  • 13h30-15h00 L’innovation sociale en action II : le défi du développement
    (présentations en tandem équipe de recherche/partenaire du terrain ou récipiendaires)
  • Le non-recours aux prestations sociales à Genève
    Alain Bolle, CSP Genève/Dominique Froidevaux, Caritas Genève & Barbara Lucas, HETS-GE

  • Cause Commune : Méthodologie de politique d’action sociale communale de Chavannes-près-Renens
    Dario Spini / Emmanuelle Anex, PRN LIVES & Alain Plattet, Commune de Chavannes-près-Renens

  • IncuPA, étude de faisabilité d’un incubateur de projets en faveur du soutien aux proches aidant∙e∙s
    Sandrine Pihet/Noémie Pasquier, HEdS-FR & Jean-Jacques Monachon, Service de la santé publique de canton de Neuchâtel

  • 15h00-15h30 Pause
Conférence
  • 15h30-16h30
  • L'expérience du Centre de recherche sur les innovations sociales (CRISES) au Québec: apports pratiques et théoriques d’un concept heuristique
    Jacques Caillouette, Université de Sherbrooke, responsable au CRISES de l’axe sur les innovations sociales dans les politiques et pratiques sociales; Mélanie Bourque, Université du Québec en Outaouais, membre du CRISES; Christian Jetté, Université de Montréal, membre du CRISES

Table ronde
  • 16h30-17h45
        • « Centre d’innovation sociale » de LIVES, défis et perspectives
          Modération : Jean-Pierre Tabin (HETS&Sa | EESP)

Participant·e·s (entre autres):

  • Thierry Apothéloz, Conseiller d’Etat, Genève
  • Philippe Cotting, Association REPER, Fribourg
  • Corinne Hutmacher-Perret, Conférence suisse des institutions d'action sociale (CSIAS), Berne
  • Jacques Laurent, Service d'accompagnement et d'hébergement de l'adulte (SAHA), Canton de Neuchâtel
  • Véréna Keller, AvenirSocial, Berne

Informations pratiques

Lieu

Haute école de travail social (HES-SO) de Genève, auditoire E007 (Bâtiment E), Rue Pré-Jérôme 16, 1205 Genève
Plan du quartier : https://www.hesge.ch/hets/contact-0

Inscriptions - il n'est plus possible de s'inscrire

Frais d’inscription: 10 francs payables sur place

Comité d'organisation

  • Milena Chimienti
  • Pascal Maeder (contact)
  • Christian Maggiori
  • Stéphane Rullac
Augmentation spectaculaire de la main d'oeuvre étrangère hautement qualifiée en Suisse

The number of highly-qualified immigrant workers in Switzerland has more than doubled in 25 years

In an article for the journal Social Change in Switzerland, Philippe Wanner and Ilka Steiner show how migrant flows into Switzerland have changed over the last 25 years. In particular, the increase in immigration involving workers with high-level qualifications has been spectacular. The two researchers based their analysis on several original databases and demonstrate the predominant role played by the developing labour market in these changes.

Since the beginning of the 21st century Switzerland has experienced a significant increase in net migration. At the same time, the profile of migrant flows has changed dramatically, with the number of highly-qualified migrants more than doubling between 1991 and 2014. Using new data, Philippe Wanner and Ilka Steiner show that the number of new migrants with a tertiary education has increased from 30,000 in 1991 to 40,000 in 2000 and reaches more than 60,000 after 2007. Today migrants with high-level qualifications represent half of the total annual influx.

Immigration levels involving highly-qualified people vary across different nationalities. On the basis of a new survey, the authors show that the proportion of highly-qualified migrants exceeds 80% for French and UK nationals. It reaches two thirds for German and Austrian migrants, but is only 24% for new migrants from Portugal. In recent years, Spanish and Italian migrant flows in particular have undergone significant changes in their profile. Today over 50% are highly-qualified people, whereas historically these flows consisted of people with fairly basic qualifications.

The increase in highly-qualified migration can be explained by the demands of the Swiss labour market. New data show that over half of highly-qualified European immigrants had an employment contract in Switzerland before they arrived in the country. Nonetheless, the authors point out that international migration has only played a secondary role in response to the labour market's needs. Between 2010 and 2013 it was responsible for meeting less than 30% of the demand for workers with a tertiary education. New generations of young native Swiss, better qualified than their elders, have played the biggest role in this respect.

>> Wanner, Philippe et Steiner, Ilka (2018). Une augmentation spectaculaire de la migration hautement qualifiée en Suisse. Social Change in Switzerland No 16. Retrieved from www.socialchangeswitzerland.ch

Contact : Ilka Steiner, 078 610 36 31, Ilka.Steiner@unige.ch